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CHOGUEL K. MAÏGA SUR LA RADIO BALAZAN DE SÉGOU «Ils accusent les politiques, refusent d’aller se battre et s’installent confortablement à Bamako… Seulement pour occuper des fauteuils et se faire de l’argent… »

«Ils accusent les politiques, refusent d’aller se battre et s’installent confortablement à Bamako… Seulement pour occuper des fauteuils et se faire de l’argent… »

Le Porte-parole du M5-RFP était l’Invité de la Radio BALAZAN de SEGOU le 05 Février dernier. Voici l’essentiel de ses déclarations.

Question : Que peut-on retenir de la dernière de la rencontre du M5 RFP, le jeudi 04 Février dernier ?

CHoguel K Maïga : Nous avions évoqué les préoccupations des Maliens. Nous avions également parlé du régime militaire qui nous gouverne à l’heure actuelle. Il s’agit bien d’un régime militaire ! Ils [les militaires au pouvoir] ne respectent pas les règles démocratiques et d’ailleurs pas celles qu’ils ont eux-mêmes fixées, à savoir la Charte qu’ils ont élaborée pour la Transition, les décrets qu’ils adoptent… Pour toutes ces raisons, je dis qu’il s’agit d’un régime militaire déguisé. Ils font juste ce qu’ils veulent ! C’est faux que de dire qu’il s’agit d’un pouvoir civil.
A leur arrivée, ils ont bien soutenu qu’ils venaient parachever l’œuvre du M5-RFP. Mais aujourd’hui, ils sont alliés et travaillent main dans la main avec ceux-là qui se battaient pour le maintien d’IBK au pouvoir. Pour preuve. Au niveau du CNT, en marge des violations de la Charte, des décrets qu’ils ont eux-mêmes adoptés, personne, aucun groupe social, aucune région, aucun cercle ne s’y retrouve. Ils ont choisi leurs amis et copains pour les nommer en qualité de représentants du peuple… Raison pour laquelle nous avions estimé que le CNT est illégal, illégitime et qu’il faille le dissoudre. Ses membres doivent être désignés par les organisations de la société civile, les cercles, régions, les regroupements, les partis politiques, les syndicats entre autres. Ceux désignés par les militaires ne représentent personne.
Par ailleurs, afin que Mal-Koura soit crédible, que les y Maliens et adhèrent, il faudra que toute la lumière soit faite à propos des tueries de Bamako, Kayes et Sikasso.
Aussi, que le budget voté et mis à la disposition de l’Armée, soit plus 1 200 milliards F CFA, soient justifiés. L’on sait que plus de la moitié de ce montant a été détournée. Et pourtant, lorsqu’IBK venait au pouvoir, la junte militaire dirigée par Sanogo avait auparavant estimé à 400 milliards les besoins financiers de l’Armée Nationale. IBK a triplé et fait décaisser ce montant à hauteur de 1 200 milliards F CFA. Le montant a été voté à l’unanimité par l’Assemblée Nationale sans aucune abstention et opposition. Parce que l’Armée malienne manquait de tout : pas d’armement, de nourriture d’avion, d’hélicos… Plus de la moitié de ce montant a, en effet été détournée. Comment donc ? Nous disposons de sérieux indices à propos.
Ils ont affirmé avoir acheté six (06) avions mais ce sont seulement quatre de ces engins qui ont été livrés. On ignore ce qu’est advenu des deux autres. Aussi, les 4 avions qui ont été livrés ne sont pas tout à fait opérationnels. Ce sont quatre (04) hélicos d’occasion qui ont en effet livrés.
Des citernes destinées au transport du carburant et/ou de l’eau, accessibles à un prix compris entre 20 et 25 millions F CFA sur le marché international ont été facturées à 250 Millions F CFA. Des pistolets à 110.000 F F CFA l’unité ont été acquis à 1 million F CFA ; le camion de transport à 200 millions F CFA a été facturé à 400 millions F CFA… Le montant initial du budget a ainsi dilapidé été.
Nous avons donc évoqué ces questions lors de notre rencontre et avons exigé de transmettre les dossiers à la justice afin que les auteurs répondent de leurs actes.
Autre sujet : les élections ! Nous avions insisté sur la bonne organisation des scrutins et la rupture d’avec l’ancien système (régime IBK) qui se plaisait à tricher et mater les contestataires.
Bien évidemment, il a été question de l’accord d’Alger qui vise, on le sait, à diviser le pays. Nous avons justement les preuves attestant qu’ils ont trahi le pays… S’y ajoute l’insécurité. Un phénomène qui se repend dans tout le pays. Auparavant, c’était Kidal. Aujourd’hui, et de manière progressive, toutes les régions du pays sont désormais concernées : Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou, Sikasso, Kayes !
Ce sont toutes ces déconvenues qui ont incité les Maliens à contester et demander le départ d’IBK. Mais à quoi assistons-nous aujourd’hui ?
Ces militaires ont fait appel à leurs parents au sein du CNT. Ce sont bien leurs parents, amis et copains qu’ils ont désignés au sein du CNT : 20 des ministres sur 25 sont des leurs. On a reproché à IBK la même oligarchie. Mais cette oligarchie civile a laissé place à une celle militaire.
L’on constate donc que les pratiques à l’origine des de la mobilisation et de la révolte des Maliens, continuent en ce moment de plus belle.
Les auteurs des tueries ainsi que ceux des détournements de fonds ne sont pas inquiétés…
Ils [les militaires au pouvoir] s’enfoncent toujours un peu plus avec l’Accord d’Alger. Tenez : il y a seulement quelques jours, ce sont cinq (05) ministres qui se sont rendus à Kidal en vue de prendre des engagements le 25 janvier dernier.

L’humiliation à Kidal

Mais que représente cette date (le 25 janvier de l’année 2012 en l’occurrence) ? C’est la bataille d’Aguelhok. Ce jour, il y a eu rupture de munitions de nos soldats. Ils ont alors été faits prisonniers, puis exécutés. Ils ont été enterrés le 25 janvier 2012.
C’est à cette date anniversaire (25 janvier 2021) que 5 ministres du gouvernement de la Transition ont choisie pour se rendre à Kidal. Ils avaient prévu d’y séjourner pendant deux jours. Mais nous les avions vus revenir deux heures plus tard. Sur place, ils ont eu droit à tous les actes d’irrespects. Un combattant du MNLA, avec le drapeau et le macaron de l’AZWAD en est arrivé à se faire photographier avec le chef de la délégation en personne…
Le même jour, la CMA a décidé, à la suite d’une réunion, d’installer des bases militaires à Gao… Pour tout dire, à la lumière de tous ces constats, l’on se rend compte que les mêmes pratiques du temps d’IBK sont aujourd’hui en cours. Nous voulions une transition de rupture. Nous n’avons nullement intention de mettre les bâtons dans les roues de cette transition. Nous demandons juste qu’elle change d’approche et de ligne de conduite. S’ils s’obstinent, il est évident que les Maliens se dresseront contre eux.

Pendant ce temps, certains militaires se battent pour des postes politiques

Voyez-vous ? Quatre mois aujourd’hui que le village de Farabougou se trouve aux mains des assaillants. S’y ajoutent une partie de Niono, les abords de Ségou, Kadiolo, Yorosso, Kolondiéba, Banamba, Kolokani… Ils progressent et occupent inexorablement les différentes localités. Et pendant ce temps, nos soldats se battent pour des postes politiques prétextant que la faute incombe aux hommes politiques. Une aberration ! A qui incombe la sécurité ? Aux militaires ! bien entendu ! Et qui a élaboré et géré le budget alloué à la Loi d’Orientation et de programmation militaire ? Pas les hommes politiques auxquels il font allusion, mais le président de la République, ses proches et des Généraux ! Mais aucun d’eux n’a été inquiété à ce jour. Le comble : ils accusent les politiques, refusent d’aller se battre et s’installent confortablement à Bamako. Pour toutes ces raisons, nous leur avions demandé de tout arrêter et de changer d’orientation. Qu’ils reviennent au point de départ et qu’on parle.
Ils ne savent pas s’y prendre et n’ont pas d’expérience. D’où l’humiliation qu’ils ont subie à Kidal. Tenez ! Ils ont presque tout donné à la CMA et pour quel résultat ?: quatre postes ministériels ; des sièges au CNT et en fin de compte, une séance d’humiliation à Kidal !
A l’attention de la CMA, du Gouvernement du Mali, de la communauté internationale : le 30 janvier 2020, le gouvernement du Mali a pris un décret pour instituer une opération militaire appelée Maliko devant s’occuper de Menaka, Kidal, Gao, Taoudenit, Mopti, Segou… Ladite opération est chargée de la sécurité des zones concernées. Elle a deux commandements : le commandement- Est chargé de la zone Menaka, Kidal, Gao et le Commandement Ouest en charge de Taoudenit, Mopti, Segou. Qu’est-il advenu de cette opération pour que la CMA décide aujourd’hui d’installer une base militaire à Gao ? Et à qui sera confié le commandement de cette base si ce n’est ceux-là qu’ils ont discrètement nommé au CNT ? On se demande à quoi ils (les militaires) servent ?
L’une des exigences des Maliens était la relecture de l’Accord (d’Alger). Mais ceci semble désormais le cadet de leur souci.
Nous avons donc demandé qu’ils changent de fusil d’épaule. Nous n’accepterons aucune autre option ! Nous n’accepterons jamais de subir les actes de trahison ! Nous n’accepterons jamais les compromissions au détriment du Mali et des Maliens.

Affaire de la zone aéroportuaire : à qui profite le crime ?

Autre sujet évoqué lors de notre rencontre : les démolitions arbitraires des logements dans la zone dite aéroportuaire. La transition a créé deux types de citoyens maliens… Ils ont estimé que c’est dans un cadre légal. Si tel est le cas, pourquoi les précédents gouvernements (plus d’une vingtaine) n’ont pas procédé à pareilles destructions ? Pourquoi n’ont-ils, auparavant, informé les Maliens de leur projet de démolition? Est-ce que la destruction des Maisons dans la zone aéroportuaire se trouvait dans les revendications du M5-RFP ? D’ailleurs les démolitions de maisons sont-elles dans les priorités qu’ils ont eux-mêmes fixées ?
Plus grave ! Il y a eu une destruction a deux vitesses. Des maisons dans la même zone, ont été épargnées pendant que celles des moins nantis ont été complétement détruites. Certains continuent encore à construire.
Ils ont créé des réfugiés dans la capitale malienne. Nous leur avions demandé de surseoir à ces démolitions. C’est un problème politique et nullement juridique. Si tel est le cas, qu’ils mettent donc en place une commission d’enquête afin que les Maliens sachent de quoi tout cela relève, afin que la lumière soit ! Des rumeurs persistantes font état d’une éventuelle vente des espaces en question aux plus nantis… S’ils sont sûrs d’eux-mêmes, qu’ils mettent donc en place cette commission d’enquête. S’ils ne le font pas, alors il s’agirait bien d’un abus de pouvoir. Ils n’ont aucune légitimité pour agir ainsi !
Voilà en gros ce dont nous avions parlé. Il s’agit d’une mise en garde. On m’accuse de manquer de respect à la Transition. Faux ! Je n’ai manqué de respect à personne. Rappelez-vous ! Certains ont estimé au début que le mode désignation de Ba N’daw en qualité de président de la Transition n’était pas approprié. Je suis parmi ceux qui ont rétorqué en disant que le choix portant sur lui a été le moins querellé, presque pas de contestation à son sujet ! Tous les autres sont illégitimes ! Qu’on les dégage si l’on veut véritablement d’un Malikoura.
Leur dernière trouvaille consiste à tripatouiller les textes devant régir les prochains scrutins, en vue de faire installer les plus nantis au pouvoir. Nous ne saurions l’accepter.

Quelle est, à votre avis, la solution en vue d’une bonne Transition ?

C’est justement leur façon de faire qui compromet tout et met cette transition en péril. Je ne suis nullement de l’avis de ceux-là qui estiment qu’il faille laisser la transition travailler quand bien même les acteurs soient sur un mauvais chemin. Non, nous ne saurions les laisser nous conduire dans le mur. Nous devons réagir, les inviter à changer de posture, qu’ils reviennent sur leurs pas et qu’on discute… Qu’ils reviennent à leur promesse ! N’ont-ils pas promis d’engager une transition politico-civile ? N’ont-ils affirmé qu’ils viennent pour parachever la lutte du M5-RFP ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Ils ont pris juste pris quelques personnes qu’ils ont grassement payées et casées. Ca ce n’est pas le M5 !
Nous les avions rencontrés une première fois et ce jour, souvenez-vous, ils ont dit vouloir garder les postes de Président, des départements de la Défense, de la sécurité, de l’Administration et les ministères des mines et de l’équipement. Nous leur avions répondu que le système ne fonctionne pas de cette manière. On n’entame pas la construction d’une maison au 3ème ou 4ème étage, mais plutôt au niveau du soubassement. Et en quoi consiste ce soubassement ici ?
Il s’agit, pour ces forces du changement en l’occurrence, le M5-RFP qui a entamé la lutte et la partie militaire venue parachever le combat, de s’asseoir autour de la même table et d’échanger les idées sur les tenants et aboutissants de la lutte, les raisons et motivations des Maliens… Aussi, rassurer le peuple à propos du changement et de l’avènement du Malikoura ; identifier les priorités et consigner le tout dans un document de travail.
Il fallait aussi, identifier et se donner les moyens de parvenir aux résultats escomptés. Le M5 avait déjà élaboré un document dans lequel il a prévu un gouvernement de transition, un Conseil National de Transition, entre autres organes. Nous leur avions remis ce document. Eux, n’avaient absolument rien ! Ils voulaient seulement des fauteuils.
Et c’est seulement après le soubassement et l’édification des différents étages qu’on pouvait discuter des places à occuper. L’octroi des places devrait être la dernière étape du processus. C’est d’ailleurs la plus aisée. On ne peut construire sans un plan en choisissant d’abord les hommes devant occuper des postes, toute chose qu’ils voulaient, eux !
J’ai compris ce jour, que nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes. Eux sont venus seulement pour occuper des fauteuils et se faire de l’argent. Et dès lors que nous leur avions fait part de notre vision, ils ont commencé à douter de nous, à nous regarder de travers.
Et c’est à partir de ce jour qu’ils ont commencé à diviser pour régner en appelant individuellement les membres du M5 et à leur proposer des postes et avantages. Certains parmi nous sont tombés dans leur piège, Dieu merci, pas moi !
Je leur ai dit qu’avec tout le respect que je leur doit, je ne me rabaisserai pas autant, en trahissant les miens et me rendre à Kati… Pas question ! Certains ont choisi d’aller et de trahir les leurs. Ils ont ainsi mis leur gouvernement en place…
Pour la petite histoire, lorsqu’ils (les militaires) ont décidé de s’offrir le département des Mines, j’ai posé la question de savoir, ce qu’un militaire vient faire-là. Idem, le ministère des Transports voire de l’administration territoriale. Il n’y a là aucune mission dévolue au militaire. Le ministère en charge de l’administration territoriale devrait mener des réformes politiques et institutionnelles. Ce sont des administrateurs civils et des politiques qui devraient être appelés à occuper un tel poste. Pas un militaire !

Affaire de coup d’État : une question de bonne ou mauvaise gouvernance ! Pas plus !

Ils prétendent que les militaires doivent rester au pouvoir en vue d’empêcher d’éventuels coups d’État ! C’est oublier que feu Moussa Traoré chef d’État, à ses côtés des généraux-ministres de la Défense, de la sécurité, de l’administration territoriale, a été victime d’un coup d’État.
Par contre, le président de la République Alpha Oumar Konaré n’était pas un militaire, non plus son ministre de la Défense. Lui n’a pas connu de coup d’État.
Feu ATT était un Général, idem ses Ministres en charge de la Sécurité… Il a été renversé par un coup d’État. Alors, affaire de coup d’État, ce n’est pas une question de Général, mais de mauvaise gouvernance. Il suffit de bien gouverner pour y échapper…
Une chose est sûre : n’eut été le M5 RFP, nul parmi eux n’aurait eu le courage de faire un coup d’État à IBK. Eux-mêmes l’ont d’ailleurs avoué…
Les actes de trahison se poursuivent et se ressemblent

Ils ont choisi leur président de la Transition pour dire ensuite que le M5 était présent sur les lieux au moment du choix. Faux ! Le M5-RFP n’y était pas ! Passons !
Ils ont choisi leur Premier ministre sans rien nous demander. Et au moment de mettre le gouvernement en place, le Premier Ministre nous demande de travailler avec lui parce que dit-il, tous doivent tous leurs postes au combat mené par le M5. Il nous a ensuite demandé de lui communiquer des noms ainsi que notre vision du changement. Et ensuite les ministères censés être octroyés au Mouvement.
La délégation du M5 a rétorqué qu’il faudra d’abord identifier les missions et ainsi, nous pourront choisir les profils et compétences correspondants dans nos rangs. C’est en ce moment qu’ils apporteront leurs expertises et contributions.
Sur ce, le PM a demandé de lui accorder un moment, le temps pour lui de consulter le Président de la Transition. C’est alors que nous attendions que la liste des membres du Gouvernement a été publiée sur les antennes de la télévision nationale. La trahison !
Le CNT a été également mis en place dans les conditions similaires et en violation de la Charte de la Transition. Au moment où une vingtaine de regroupements attendaient la clé de répartition comme promis, ils ont pris un décret… Dans les deux cas, ils ont trahi et violé leurs propres engagements. Une telle méthode de travail ne saurait avoir la baraka divine… Nous les invitons toujours à revoir leur posture, à revenir sur leurs pas et engager des discussions avec le M5…

Le CNT attaqué en justice

La seule personne parmi eux qui ne soit pas contestée est aujourd’hui Bah N’Daw… Tout le reste est illégitime et illégal. Nous avions attaqué le CNT devant la justice. Et Me Tall, des présidents de partis dont moi-même sommes signataires de la requête. Nous demandons sa dissolution et son renouvellement. Nous continuerons à nous battre.
Le jour où le peuple se rendra effectivement compte que ces gens ne sont pas animés des meilleures intentions pour le Mali, ce jour, les Maliens se dresseront contre eux. Le M5 n’a nullement besoin de le dire… Une chose est quand même sûre : nous n’assisteront pas passif à la division du Mali. J’ai fait une mise en garde à ce sujet. Nous n’accepterons pas ! C’est une erreur de leur part que de croire que leurs armes à feu sont de nature à dissuader les Maliens. C’est oublier en effet qu’un tel arsenal ne peut arrêter l’idéal, l’esprit, le cerveau, la parole et la plume.
Ils doivent, dès à présent, approcher les gens d’esprit et d’expérience afin qu’ensemble, ils élaborent une stratégie de sortie de la crise, une stratégie de retour de l’unité nationale… S’ils avaient l’expérience, ils ne seraient pas tombés dans le piège consistant à se rendre à Kidal à la date d’anniversaire du massacre d’Aguelhok pour ensuite se faire humilier.
En conclusion, je dirai que le M5 n’est nullement contre la Transition qui s’avère d’ailleurs son enfant. Nous disons tout simplement que ces militaires ne savent pas travailler. Et que nous dira-t-on demain si nous choisissons de nous taire là-dessus aujourd’hui ? Que nous étions à la recherche de fauteuils ; que nous avions eu peur de parler ! Alors nous parlons ! Nous prions Dieu pour qu’ils viennent en de meilleurs sentiments. Nous ne sommes contre personne. Nous sommes pour et avec le Mali !
Propos transcrits et traduits par Batomah Sissoko

Source: Sphinx Mali

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