Le leader religieux Cherif Ousmane Madani Haïdara s’est longuement exprimé sur les sujets brûlants de l’actualité malienne le mercredi 29 novembre 2018. Faisant le point sur la célébration du Maouloud, le leader d’Ansardine a expliqué lors d’une conférence de presse à Bamako que plus de 100 000 personnes ont pris part aux festivités en provenance de 27 pays et de l’intérieur du Mali.
Répondant aux questions de la presse sur la capacité de Bamako à accueillir un tel monde, le leader religieux a affirmé que le Stade du 26 Mars ne peut plus accueillir les fidèles. « Nous avons eu l’expérience d’un malheur au stade Modibo Keïta il y a quelque années. Pour éviter un drame pareil, nous avons demandé le soutien des responsables du pays», a-t-il affirmé en précisant que le président actuel a ainsi promis 150 hectares non loin de Bamako dont ils n’ont pas vu la couleur jusqu’ici.
Même si ces terres promises n’ont pas été données à Ansardine, Cherif Ousmane Madani Haïdara a de l’espoir. Pour lui, c’est une nécessité que l’Etat donne de l’espace pour un tel rassemblement. «Les 150 hectares, je les mérite. C’est une obligation pour l’Etat de protéger la vie des citoyens. C’est moi qui suis victime, mais je garde le silence sur cela », a commenté le chef religieux.
Par ailleurs, Haïdara a déclaré qu’en dehors des terres promises par l’Etat, Ansardine peut compter sur ses propres terrains. «Dans le village de Fian, non loin de Bamako, le chef de village et le maire, en plus d’autres habitants, sont venus me proposer un espace. Il a été défriché par mes disciples et ça fait 140 hectares disponibles », a révélé Haïdara.
S’agissant de la paix sociale, le leader des Ansars a été plus ou moins réservé sur ce qu’il est en train d’entreprendre pour amener les hommes politiques à s’entendre. Mais il a évoqué la situation difficile des localités du centre du pays où sévissent des groupes terroristes. « Il faut que ceux qui tuent au nom de la religion comprennent qu’ils commettent des péchés impardonnables », a déclaré Haïdara.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain