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Cheickné Camara, président du parti NCA : « le Mali ne peut jamais réussir là où les autorités de la transition auront échoué »

Dans le cadre de la campagne référendaire, le président du Parti « Nation Commune Avance » (NCA), M. Cheicknè Camara était sur le plateau de l’émission « Politik l’Invité » de Africable télévision, le lundi 12 juin dernier. Une occasion pour le leader politique d’expliquer sa vision, sa position par rapport au Référendum constitutionnel ainsi que son soutien à la Transition. « Le Mali ne peut jamais réussir là où les autorités de la transition auront échoué » a-t-il souligné.

L’émission s’est déroulée en présence d’une forte représentation des militants et militantes du parti « Nation Commune Avance ». En effet, plusieurs questions étaient au menu, notamment sa vision sur la gouvernance actuelle.

S’agissant du référendum constitutionnel, le président de NCA, Cheicknè Camara a exprimé son soutien ferme au projet dont l’adoption conduira permettra de passer à la quatrième République au Mali.

Il a tout d’abord signifié son soutien total et celui de son parti aux autorités de la Transition. Au-delà de sa formation politique, le président du parti NCA estime que tous les Maliens doivent soutenir les gouvernants actuels. « Il faut aider les autorités de la transition à réussir leur mission. Parce que le Mali ne peut jamais réussir là où les autorités de la transition auront échoué » note le premier responsable de NCA tout en ajoutant « nous pensons qu’il est extrêmement important d’accompagner ceux qui, par la volonté de Dieu et par la réalité de l‘histoire, tiennent les rênes de l’Etat ».

Pour M. Camara, les autorités actuelles ont fait renaître le Mali avant de saluer leur engagement à le refonder.

Même s’il reconnait que la Transition ait échoué sur plan politique, Camara n’a pas manqué de donner la position de son parti « Nation Commune Avance » par rapport au référendum constitutionnel en cours au Mali. Compte tenu de l’enjeu du document, selon lui, la NCA s’est réunie en séance ordinaire pour statuer sur ce projet de constitution. Une réunion à l’issue de laquelle, le parti a décidé de voter unanimement pour le « OUI » le 18 juin prochain. « Nous avons parmi nous des experts, des universitaires qui ont planché sur ce projet référendaire. Nous en avons tiré les conclusions qui sont à nos yeux les plus pertinentes, au regard de la réalité historique, au regard des enjeux et des défis actuels, notre position a été de dire OUI au référendum », a martelé M. Camara.

Le choix du OUI n’est pas fortuit, selon Cheicknè Camara. « Si nous voulons avoir un pays fort, il faut un président fort et un parlement affaiblit », a laissé entendre le président de NCA en réponse à ceux qui utilisent la question de renforcement des pouvoirs du président de la République comme leur slogan de campagne…

Refonder le système éducatif malien

Au cours de cet entretien, le président du Parti « Nation Commune Avance » a aussi évoqué la question de l’éducation au Mali. Selon lui, pour réussir une refondation totale, il est impératif de prendre aussi en compte la refondation du système éducatif. Aussi, s’ajoute-t-il, selon lui, le devoir de recevabilité, le devoir de reconnaissance.

Selon lui, la NCA a une vision claire pour le système éducatif malien, c’est-à-dire, souligne-t-il, l’éducation malienne a besoin d’une réorientation. « La plupart des jeunes qui sortent de nos écoles, de nos grandes écoles, de nos universités, prennent du thé sous l’arbre à la maison. Et quand vous leur demandez qu’est-ce qui se passe, ils vous disent qu’ils n’ont pas d’emploi. Justement, ils n’ont pas d’emploi parce qu’ils n’ont pas été formés pour avoir des emplois », déplore-t-il.

Abordant dans le même sens, le président Camara a signifié que les jeunes maliens victimes du système éducatif sont exploités par des étrangers qui quittent leurs pays pour venir leur prendre nos cerveaux. « Cela est lié à quoi ? Malheureusement, à l’échec de notre système éducatif, à la vacuité de nos systèmes, de nos programmes, du contenu de nos programmes et à la mauvaise orientation de nos filières de formation. Notre jeunesse n’est ni bête, ni stupide, ni paresseuse, mais simplement, elle n’a pas été mise sur la voie la mieux adaptée pour lui permettre de tirer son épingle du jeu », regrette M. Cheicknè Camara.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

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