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Cheick Modibo Diarra : L’homme intègre et les finances publiques !

La campagne présidentielle donne déjà lieu à des scènes d’autopromotion des uns et à de dénigrements systématiques des autres. Cette ambiance, entre partisans de plusieurs candidats, principalement, le Dr Cheick Modibo Diarra et l’Honorable Soumaila Cissé, a soulevé des questions sur lesquelles nous avons braqué nos projecteurs de tenaces fouineurs. Il s’agit de la particularité et de la crédibilité insoupçonnée du premier ministre pleins pouvoirs de la transition de 2012. Mais dans ces faits que nous rapportons, la frontière entre la complicité et la culpabilité doit être déterminée dans une cour qui n’est ni médiatique ni politique. Le long silence et la grande prudence du président du RPDM sont-ils dus à ces soupçons documentés et qui lui pèsent dessus comme l’épée de la sentence politique.

Son mécanisme d’éradication de la corruption au niveau national est bien clair. Il faut prévenir les actes de détournements par l’instauration d’agents de veille sur les opérations financières dans le circuit public et à tous les niveaux. Mais les huit mois d’exploit du Dr Cheick Modibo Diarra, à la tête de la primature, n’ont pas été transparents et corrects. En tous cas sur le rapport dressé par les vérifications de 2013.

L’homme avait déjà sur le dos les agents du chantage qui le tiennent solidement dans son passé et dans sa gestion qui s’est bien illustrée par un amateurisme dans la gouvernance et d’autres formes de gestions pendant son règne. Chef hiérarchique, détenteur de tous les pouvoirs, il serait possible de croire qu’il aurait été d’une part laxiste et négligeant, d’autre part, trompé, contourné ou même impliqué.

Selon des informations fournies par nos confrères de Maliactu.info, un montant de 3 milliards offert par le Maroc et un autre de 4 milliards 400 millions donné par l’Algérie auraient été logés dans un compte bancaire de la place. L’actuel candidat de la refondation et de la lutte contre la corruption serait le seul habilité à y faire des retraits.

 

Tout cela procède d’un rapport du Vérificateur Général, dont les irrégularités au niveau de la Primature du Mali mettent en lumière une gestion mafieuse et frauduleuse des finances publiques par un homme extérieur à la sphère politique. Entre sa responsabilité et celle des agents de la Direction Administrative et Financière, laquelle doit être engagée ? Dans les deux cas l’affaire est sombre et n’honore pas la primature. Beaucoup de millions auraient été soutirés dans les caisses de l’Etat contre des décharges de Cheick Modibo Diarra, précise les services de contrôle.

 

Pour le Bureau du Vérificateur Général, cette occasion d’information et de communication autour de sujets parfois délicats, voire choquants est relative à des faits qui sont très souvent des manquements graves à la légalité. Or, la force d’un Etat démocratique réside dans sa capacité, en toutes circonstances, même en période de crise ou de rupture, à maintenir les règles de droit dans le cadre du fonctionnement des pouvoirs publics. Fraude, mauvaise gestion, favoritisme et corruption, tout apparait de gestion transitoire mais rien n’illustre comme avéré.

 

Le Végal, pour le passage du Premier Ministre, dans son rapport de 2013 a fait état d’une délinquance financière incroyable en l’espace de huit mois d’exercice. Avec des séances contradictoires, parfois prorogées afin de permettre aux structures incriminées d’avoir plus de temps et d’arguments de justification. Au moment où le gouvernement diminuait fortement le train de vie de certains départements ministériels, la primature s’est vue même octroyé des centaines de millions de crédit en plus de son budget de 5,94 milliards de FCFA.

 

Les véhicules de la primature étaient mis à la disposition de personnalités extérieures à la structure et leurs frais d’entretien étaient à la charge de la primature. Quel paradoxe de crédibilité ! La DAF qui travaille sous des ordres s’est livrée à une libre gestion de ressources dont l’effectivité n’existe pas. L’ancien premier ministre n’est peut-être pas au courant de cette manière de faire alors qu’il était investi de pleins-pouvoirs. Pour ces faits, le procureur général, Daniel Théssougué, avait instruit à la Haute cour de Justice à l’époque, de mettre en accusation Cheick Modibo Diarra pour que tout soit clarifié. Mais apparemment, les autres pouvoirs sont tributaires de l’Exécutif comme l’expliquait le même candidat fraichement sorti de sa réserve.

 

Mais ce qui est évident, selon le rapport, à la résidence privée du premier Ministre, 135,20 millions ont été dépensés indument par la DAF alors que l’ordonnance N°02-050/P-RM du 4 Juin 2004 fixant le régime des émoluments et des indemnités du Premier Ministre ne l’autorise pas. L’homme qui est perçu comme la vraie alternance crédible est déjà dans cette situation qui remonte à 2012 et qu’il feint d’ignorer peut-être. Le Docteur astrophysicien, malgré son réseau, n’a pas pu éviter que ses agents de la DAF tombent dans ce qu’il veut lui-même combattre en tant que candidat. Cette forme de corruption s’est-elle organisée à son insu ? Si tel était le cas, on pourrait déduire qu’il n’avait aucun contrôle sur son équipe.

 

Aussi, 800.000 millions ont servi d’achat de verres correcteur pour le premier Ministre, plus de 44 millions au titre de dépenses d’eau et d’électricité à la résidence privée du premier ministre. Egalement, on note plus de 90 millions qui ont servi d’ameublement et d’aménagement de la résidence privée du Premier ministre. Encore plus grave, les enfants du premier ministre ont été l’illustration de cette fraude parce que, toujours dans le rapport, ils ont bénéficié d’achat de billets d’avion pour un montant de 5.332.300 FCFA. L’autre face de cette gestion, c’est les frais d’hôtels et les billets d’avion pour des gens extérieurs à la primature. Des vignettes ont été achetées pour des véhicules reformés, des perdiems presque doublés, des frais de mission indument payés, la gestion était atypique.

 

L’expert-comptable qui le porte aujourd’hui devrait avoir connaissance de ces scandales, mais apparemment le chef de l’Etat IBK et les autres candidats sont les plus indexés par un clan qui pense respirer l’intégrité. Le mérite de la bonne gestion de Moussa Mara à la primature est entaché par ces doutes superflus sur un homme qui n’est pas encore inculpé.

 

C’est cette confuse et diabolique gestion n’aurait pas favorisé la formation de la coalition que les maliens auraient souhaité d’après Moussa MaraLe Dr Oumar Mariko et le Dr Soumana Sako ont refusé de s’associer à cette sulfureuse équipe de deux anciens premiers ministres dont les passages auraient connu une véritable saignée. Dernièrement, Mohamed Ali Bathily a aussi révélé que les deux hommes lui ont confié que sans son soutien, leur coalition ne gagnerait pas.

Notre rédaction a contacté un des responsables de la communication de l’équipe de campagne du Dr Cheick Modibo Diarra  afin d’avoir leur version des faits. Mais il nous a confié qu’ils ont décidé de ne pas commenter une telle question et qu’au moment où Cheick Modibo décidera de le faire, ils réagiront.

A suivre

Figaro mali

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