Récemment, le Premier ministre du gouvernement de la transition, Choguel Kokalla Maïga, a tenu un discours sur le nationalisme et le développement économique, qui a suscité beaucoup d’intérêt au sein de la classe politique malienne. Pourtant, son discours contient de nombreux aspects qui méritent réflexion.
En effet, il doit nous inciter à approfondir et à mener plus loin notre réflexion sur notre vie politique, la nature de notre société et nous indiquer quels principes et orientations éthiques doivent nous guider face à nos approches politiques. Ces temps-ci, nos politiques ont éloigné nos citoyens de notre humanité commune. Notre classe politique continue toujours à exploiter les terribles tragédies sur les crises au Mali à des fins politiques.
La réalité est qu’il faut sortir du cynisme. Il faut se donner l’espace de réfléchir hors des nécessités du pouvoir et des discours actuels pour réinventer notre pays. Comme nous l’avons dit auparavant, il est temps de changer nos façons de faire, changer notre logique et notre mode de pensée.
Nous devons voir plus loin, discerner les problèmes de demain pour construire l’avenir. Il est important de reconnaître que notre pays fait face à de grands défis sociaux, financiers et économiques à relever. Il est juste d’affirmer que l’état de la nation est très inquiétant. La crise politique et financière qui retarde le renforcement de la croissance suscite beaucoup d’interrogations sur le fonctionnement et l’avenir de notre système de gouvernance actuel.
En tout état de cause, il faut redéfinir les missions et rapidement engager des réformes pour améliorer la gouvernance, aider le pays à opérer une transition vers de meilleures institutions et remédier aux défaillances de l’État qui freinent le progrès. Nous devons apporter une vision différente et mettre au point de nouvelles stratégies de développement économique durable et de rétablissement d’un environnement sécurisé sur l’ensemble du territoire, la restauration de l’État de droit, la consolidation des services de l’État, la réconciliation et le renforcement de la cohésion sociale.
Le Challenger