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CHARTE DE LA TRANSITION : Le CNSP confisque le pouvoir !

Les 10, 11 et 12 septembre 2020, se sont tenues les assises nationales pour valider la Charte de la transition au Centre internationale de conférence de Bamako. Environ 500 personnes ont pris part à ces concertations dites nationales, sous la présidence du Comité national pour le salut du peuple, dirigé par le colonel Assimi Goïta.

L’objectif global de cette concertation, selon le rapporteur général, Moussa Camara, était de réunir les forces vives de la nation pour convenir des modalités pratique de la transition.  A l’issue des assises, la Charte lue par le rapporteur général fait l’objet de contestation. Elle contient des zones d’ombre qui dessinent la confiscation du pouvoir par la junte.

Dans ladite charte, le président de la transition est désigné par un collège mis en place par le CNSP. Sauf que les conditions de mise en place de ce collège ne sont pas définies dans la charte. On ignore comment les membres du collège vont être désignés. Ce qui signifie que le président de la transition sera nommé d’une manière ou d’une autre par la junte qui à son tour aura le « libre choix » de former son gouvernement.  D’ores déjà, la vice-présidence revient naturellement aux militaires au regard de la mission qui lui est assignée dans la charte : la défense du territoire. Que le CNSP est rusé !

Une autre zone d’ombre de cette charte, c’est qu’il a été retenu de magnifier le rôle historique joué par le CNSP et le M5. Là aussi, la manière de cette magnificence reste inconnue. En toute vérité, il y a trop de zones d’ombre dans cette charte.

Soulignons que les organes retenus pour cette transition sont : le président (chef de l’Etat), le vice-président, le gouvernement de transition et le Conseil national de transition, composée par les forces vives de la nation dont les forces de défense et de sécurité. Les grands axes sont au nombre de six : le rétablissement et le renforcement de la défense et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; la promotion de la bonne gouvernance ; la refondation d’un système éducatif ; les réformes politiques et institutionnels ; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale et l’organisation des élections générales. Elle doit durer 18 mois, selon le rapporteur général des concertations, Moussa Camara.

Oumar SANOGO

Source: Démocrate Mali

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