Le Championnat d’Afrique des nations 2014 de handball masculin et féminin se déroule du 16 au 25 janvier à Alger. Chez les hommes, l’Algérie n’a plus triomphé depuis 1996. Le pivot Mohamed Mokrani et le demi-centre Abdelkader Rahim veulent profiter de cette « CAN 2014 », à domicile, pour ramener leur pays au sommet.
En Algérie, la passion pour le handball est bien réelle. Mais elle s’est un peu essoufflée avec le temps. La faute à des résultats en baisse. Car, après avoir dominé l’Afrique durant les années 1980 (cinq titres continentaux de suite de 1981 à 1989), le handball algérien s’est progressivement contenté des places d’honneur (1). Le dernier titre de champion d’Afrique remonte ainsi à 1996.
Pour cette édition 2014, le quatrième Championnat organisé en Algérie (16-25 janvier à Alger), le demi-centre Abdelkader Rahim espère donc vivre un grand moment. « Après le football, le handball est le deuxième sport en Algérie, assure-t-il. Je suis sûr que les Algériens seront là. Ils seront derrière nous et j’espère que ça va être une grande compétition ».
L’Algérie mise sur son public
L’équipe d’Algérie attaquera cette « CAN 2014 » dans la poule B, avec le Maroc, l’Angola, le Nigeria, le Congo et la RD Congo pour adversaires. Pour tenter d’aller loin dans ce tournoi, l’équipe masculine s’appuiera surtout sur son vécu, selon le pivot Mohamed Mokrani. « Il y a une ossature qui est la même depuis plusieurs années, explique-t-il. Et puis, les postes sont presque tous doublés. En plus, on a cette fois le renfort de notre gardien de but Abdelmalek Slahdji, qui était absent depuis deux ou trois ans en équipe nationale. Enfin, la principale force de ce groupe, c’est qu’il n’y a pas de star et qu’on base davantage notre jeu sur un collectif ».
Abdelkader Rahim a lui, une analyse un peu différente : « C’est la combativité qui est la force de cette équipe. Certaines équipes d’Algérie étaient fortes, d’autres un peu moins. Mais on a toujours eu cet esprit combatif. C’est l’esprit algérien, celui d’un peuple qui ne lâche rien. Ce sera notre principal atout. Ça, et le fait de jouer à domicile, dans une salle où il y aura pratiquement 8 000 à 9 000 personnes. Il va falloir y aller pour nous battre ! »
La Tunisie et l’Egypte, adversaires désignés
Les Algériens savent déjà qui seront leurs principaux adversaires pour le titre. « Si on se réfère à la dernière décennie, on retrouve généralement la Tunisie (double tenante du titre, Ndlr) et l’Egypte pour les trois premières places, rappelle Mohamed Mokrani. Ce seront donc nos principaux adversaires. Mais il faudra aussi se méfier d’équipes comme le Congo ou le Maroc ».
Même pronostic ou presque pour Abdelkader Rahim : « Notre premier adversaire ce sera nous-mêmes, j’ai envie de dire. C’est un peu notre souci : on peut réussir des matches exceptionnels et passer au travers d’autres rencontres. Après, il y aura aussi la Tunisie et l’Egypte. Et d’autres nations africaines qui progressent comme le Congo et le Sénégal. »
La victoire finale sinon rien
Reste que tout autre résultat que la victoire finale serait vécu comme un échec. « Tout compétiteur part dans l’optique de gagner, surtout lors d’un tournoi à domicile, souligne Mohamed Mokrani. On peut penser qu’évoluer à domicile va être une force. Et, en même temps, ça peut créer une faiblesse, avec une pression supplémentaire sur les joueurs et le staff ».
Abdelkader Rahim, lui, rappelle que les « Fennecs » se sont rapprochés du but depuis quatre ans : « On a fini troisième en 2010 et deuxième en 2012. Si on suit la logique, en 2014, on aimerait disputer la finale à domicile pour enfin gagner ce titre. »