Le samedi 25 janvier 2014 a été lancée la journée nationale de salubrité par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, représentant le Premier ministre. C’était à l’hôtel de ville de Bamako en présence du maire du district de Bamako, Adama Sangaré, et de plusieurs membres du gouvernement.
Le maire du district, Adama Sangaré, a dit toute sa satisfaction d’accueillir cet événement d’envergure nationale. Il a salué le choix porté sur la ville de Bamako, une cité qu’il préside depuis 7 ans. Il s’agit, pour lui, d’une initiative capitale qui vise la mobilisation sociale pour un engagement plus citoyen en faveur de notre cadre de vie immédiat. Le maire a évoqué son adhésion et ses collègues à cette démarche et entend jouer toute sa partition pour la réussite de cette initiative.
Il a cependant déploré les difficultés de sa mairie sur le plan des ressources humaines et matérielles. Il a invité le ministre de l’Assainissement à finaliser la construction de la décharge finale de Noumounbougou, sans oublier la dotation en équipements de la direction des services urbains de voirie et d’assainissement qui souffre d’un manque crucial de véhicules adéquats pour assurer le transport des déchets. S’agissant des ressources humaines, il a plaidé le recrutement de 5 ingénieurs spécialisés dans le domaine de l’environnement et de l’assainissement pour faire face au défi.
Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, représentant le premier ministre, a remercié et félicité les autorités du district pour le choix porté sur la capitale pour le lancement de cette journée nationale de salubrité.
Il a noté l’intérêt de la protection de l’environnement notamment l’assainissement qui constitue un enjeu politique majeur tout en rappelant une partie de la Constitution en son article 15 qui dispose que : « Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ».
Le ministre a aussi évoqué les objectifs 7 des OMD qui visent à la réduction de la proportion de la population n’ayant pas accès à un système d’assainissement adéquat d’ici 2015. Pour faire face à ce vaste chantier, le Mali a élaboré une Politique nationale d’assainissement (PNA), assortie de cinq stratégies connexes, adoptées par le gouvernement le 28 janvier 2009, a expliqué Ag Rhissa.
Pour lui, « la salubrité est très importante pour le développement de notre pays de son rôle dans la prévention de plusieurs maladies et, pour aussi l’atteinte des OMD et du Cadre stratégique de croissance pour la réduction de la pauvreté ».
Pour l’atteinte des objectifs, plusieurs activités sont prévues, entre autres : l’achèvement des travaux d’aménagement de la décharge finale de Noumoubougou pour les villes de Bamako et de Koulikoro, la prise en compte des activités d’assainissement dans le programme de reconstruction et de relance économique, l’actualisation de l’étude de schéma directeur de drainage des eaux pluviales et d’assainissement des eaux usées pour le district de Bamako, le programme d’urgence d’assainissement du district de Bamako actuellement en cours pour l’évacuation d’environ 300 000 m3 d’ordures ménagères de 9 dépôts de transit dans le district de Bamako.
Il faut ajouter à cela, le curage annuel des collecteurs, l’adoption de la loi d’interdiction des sachets plastiques en vigueur depuis ce mois de janvier ainsi que le lancement de la journée nationale de salubrité sur toute l’étendue du territoire.
L’institution de cette journée a pour objectif à moyen et long termes de ré ancrer à la population le reflexe d’assainissement et d’éco citoyenneté et elle sera instituée le dernier samedi de chaque mois, a expliqué le ministre.
Il a invité les Maliens à s’impliquer pour la réussite durable de ladite journée, notamment les municipalités qui occupent une place particulière.
Ce lancement a été couronné par la visite des dépôts de transit en Commune II et en Commune III.
Ousmane Daou