Présents dans la région de Kidal, les groupes islamistes liés à Al Qaida au Maghreb Islamique utilisent un nouveau mode opératoire pour poser des explosifs dans la région. Il s’agit de l’utilisation d’enfants soldats pour poser des explosifs sur les axes routiers de la région.
La nouvelle unité du groupe Ansar dine, spécialisée dans le maniement des engins explosifs est essentiellement constituée par des adolescents. Dans la région de Kidal, c’est à Abeibara et Tin Essako que la présence des islamistes du groupe Ansar dine est la plus visible selon une source bien informée à Kidal, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. « Dans ces localités, Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar dine et ses combattants se dissimulent dans la population, un état de fait qui a permis la formation d’une nouvelle unité spécialisée dans la pose de mine », a dit la même source, à Kidal.
Cette unité, entraînée militairement par les hommes d’Iyad Ag Ghaly et ses alliés d’AQMI, est formée essentiellement de jeunes hommes, comme nous l’explique notre source qui a pu rencontrer des membres de cette unités, arrêtés par des combattants du MNLA et conduits à Kidal au mois d’août dernier. À Kidal “Des jeunes de 17 ans à 20 ans sont formés par Ansar dine pour poser des mines sur les routes. Ils apprennent comment mettre l’engin explosif en marche avant de creuser un trou afin de le dissimuler “. Notre source à Kidal poursuit « Certains hommes de Ansar dine ont même abandonné leurs 4X4 pour des motos de la marque Sanili avec lesquelles ils circulent dans la région et posent facilement et rapidement les mines avant le passage des véhicules ciblés».
Les attaques à l’engin explosif sont fréquentes ces derniers mois dans la région de Kidal. En septembre dernier, quatre casques bleus tchadiens sont morts lorsque leur véhicule est monté sur un engin explosif entre Kidal et Aguel’hoc. Selon l’UNMAS (service anti-mine de la Minusma) au total 21 militaires ont été tués par les engins explosifs et 97 autres blessés. Mais, à Kidal, comme ailleurs dans le Nord du Mali, les mines ne touchent pas que les militaires, les civiles sont aussi victimes. Ces derniers mois, quatre civiles ont été tués et vingt-quatre autres blessés selon UNMAS.
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Source: Sahelien