Les jihadistes adressent clairement des menaces au personnel judiciaire encore sur le terrain. L’objectif est de semer la terreur, de faire fuir tout ce monde qui rend justice selon les lois de la République laïque.
D’ailleurs, dans la localité de Niono, dès le lendemain du rapt Soungalo Koné dans la nuit du 16 au 17 novembre par des hommes armés à bord d’un véhicule dans sa maison à Niono, la peur au ventre, tout le personnel du tribunal a plié bagage pour Bamako, situé à 340 km plus au sud.
Aujourd’hui, d’autres membres du personnel judiciaire sur le terrain demandent à l’Etat le renforcement de leur sécurité. Le tout nouveau ministre malien de la Justice, Hamadou Younoussa Maïga, s’est personnellement engagé à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité.
Ce n’est pas seulement les acteurs de la justice qui désertent leurs postes dans le Centre du pays. Selon différentes sources, on compte par dizaines le nombre de préfets et sous-préfets à avoir abandonné leurs postes. C’est le même constat chez les agents de santé dont les médecins régulièrement menacés de mort par les terroristes.
Ce sont l’école et les enfants qui payent le plus lourd tribut à l’insécurité.
T.S.
source: L’indicateur du Rénouveau