« L’Administration directive, la gouvernance forcée, fautes de brimades, d’abus, ont cédé la place à une Administration souple, flexible, plus démocratique, plus allergique au laisser-aller à la corruption, à la prédation des ressources publiques » a déclaré dans son allocution le Secrétaire Général de l’UNTM, Yacouba Katilé. Qui participait ainsi à sa première activité après avoir été tout fraichement reconduit à son poste pour un mandat de 5 ans.
En effet, interrompu depuis plusieurs années à cause de la crise socio-politique et sanitaire du pays, l’UNTM a renoué avec son traditionnel défilé à l’occasion de la fête de travail. Ainsi, ils ont été nombreux à signer leur passage en pas cadencés, pendant cette célébration. Il s’agit des militants des syndicats nationaux affiliés à la principale centrale syndicale du Mali (UNTM), dont entre autres ceux de la SMTD, de la Poste, du SYNACOM, de l’AMAP, de l’ORTM, de l’EDM, de l’INPS, des Impôts, des Douanes…
Dans son intervention, Yacouba Katilé a indiqué que le 1er Mai, fête du travail au plan international incarne, depuis les années 1989-1990, les vertus de libération de l’homme. Cela s’adresse, indique-t-il, à la femme et à l’homme face certainement à la situation économique, ce qui est multiséculaire. Mais de plus en plus, qu’il est la quête du citoyen aspirant à plus de justice, à plus de liberté, à plus d’égalité avec d’autres citoyens pour plus de démocratie, plus de gouvernance saine dans tous les secteurs ayant un impact sur sa vie, et celle de sa famille.
« Il est de plus en plus exigences au pluriel, face à l’Etat, à ses démembrements politico-administratifs qui doivent posséder l’art d’intégrer les droits de la personne humaine dans la résolution des problèmes, dans la réponse aux questions de la vie individuelle et collective des populations »a-t-il affirmé. Il poursuit que c’est sous cette acceptation que la durée de travail, les autres charges du travail ne se conçoivent plus sous un angle de commandement aveugle et brutal, mais sous l’humanisation, le respect et la considération réciproques entre Etat et Travailleurs d’une part, entre l’Etat et Employeurs et Travailleurs d’autre part. Et que c’est tout le sens qu’il faut retrouver dans le dialogue social, forme civilisée et humanisée des relations de travail, qui débouche sur des consensus appelés pactes : ‘’moule des progrès socio-économiques’’.
Que leur Pacte de stabilité sociale et de croissance est une rampe qui mènera le Mali à plus de prospérité pour tous si toutes les parties respectent les engagements.
Face au phénomène de la corruption et à la prédation des ressources publiques, le premier patron de l’UNTM a appelé à la mobilisation pour y mettre fin de façon totale et permanente.
Se prononçant sur la vie de la Nation, il estime que l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sera un cadre d’épanouissement de nos pays en toute liberté, en toute détermination du peuple, souverain sur son territoire, sur ses ressources.
« En renouant avec les défilés traditionnels du 1er Mai, dans l’espoir qu’en 2025 le temps de préparation sera suffisant pour évaluer nos progrès, la paix et la cohésion nationale, nous vous disons courage, lucidité, entente dans l’Union, la Solidarité, l’Action, dans un peuple uni et fort » a lancé comme message le SG de l’UNTM.
Mariam Sissoko