
La 43ᵉ Réunion ordinaire du Comité des Chefs d’État-Major des armées des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte ce mardi à Abuja, en République Fédérale du Nigeria, a appris APA.
Pendant trois jours, les hauts responsables militaires de la région se pencheront sur les défis sécuritaires, notamment la menace croissante du terrorisme et les répercussions du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation.
L’ordre du jour de cette réunion aborde plusieurs points cruciaux visant à renforcer la sécurité et la coopération militaire au sein de la CEDEAO. Il comprend tout d’abord l’évaluation des recommandations formulées lors de la 42ᵉ réunion, tenue le 7 août 2024 à Abuja, afin de mesurer les avancées réalisées.
Ensuite, il prévoit l’examen du rapport de la réunion des Chefs d’État-Major de la Marine de la CEDEAO, qui s’est déroulée du 25 au 27 février 2025 au Cabo Verde, mettant en lumière les enjeux stratégiques maritimes.
Par ailleurs, la question de la relève des officiers de la Force en attente de la CEDEAO sera traitée, un élément essentiel pour assurer la stabilité et la préparation militaire de l’organisation.
Enfin, les discussions porteront sur les résultats de la réunion des experts gouvernementaux, notamment en ce qui concerne le concept logistique et les procédures opérationnelles du dépôt logistique de la CEDEAO situé à Lungi, en Sierra Leone, afin d’optimiser les capacités opérationnelles régionales.
Un contexte sécuritaire tendu
Parmi les sujets prioritaires figure l’analyse des défis et conséquences du départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO. Cette décision a des répercussions directes sur la coopération sécuritaire régionale, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Autre point majeur : les engagements en faveur de la Brigade antiterroriste de la Force en attente de la CEDEAO, qui vise à renforcer les capacités des États membres à faire face aux groupes extrémistes violents (VEG) et aux organisations criminelles transnationales.
Enfin, la situation en Gambie et en Guinée-Bissau sera également abordée, avec un état des lieux des missions de la CEDEAO déployées pour soutenir la stabilisation et la gouvernance démocratique dans ces pays.
Lors de la cérémonie d’ouverture, plusieurs personnalités ont insisté sur la nécessité d’une collaboration militaire et stratégique accrue.
Le ministre nigérian de la Défense, Mohammed Badaru Abubakar, a souligné l’urgence de renforcer les capacités de défense régionales et de mutualiser les ressources face à la montée du terrorisme.
De son côté, l’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la CEDEAO, a mis en avant l’expansion des groupes armés terroristes dans la région, nécessitant une réponse coordonnée et efficace.
Le général Christopher Musa, Chef d’État-Major des armées du Nigeria et président du Comité des Chefs d’État-Major de la CEDEAO, a réaffirmé l’engagement des forces armées régionales à protéger la stabilité de l’Afrique de l’Ouest, déclarant que « la menace du terrorisme et du crime organisé exige une réponse collective et concertée. »
En marge de cette réunion, la CEDEAO a fait don d’un lot de matériel informatique au National Defence College du Nigeria, institution de formation de référence pour les forces armées nigérianes et les opérations de maintien de la paix en Afrique de l’Ouest.
La 43ᵉ Réunion Ordinaire du Comité des Chefs d’État-Major de la CEDEAO rassemble les chefs d’État-Major des armées des États membres, leurs chefs des opérations, ainsi que des experts du Département des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de l’organisation.
Source : Apanews