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Ce que j’en pense: Colmater les fêlures de l’outil de décision politique

Les populations maliennes souhaitent un changement de stratégie et de tactique sur le terrain pour contrer les hordes terroristes, lâches et très cruelles. La capitale est peuplée d’anciens militaires démobilisés. Plusieurs sont devenus des animateurs des groupes de causeries très en verve ces derniers jours, après les désastres de Mondoro et de Boulkessi. Quelques uns soutiennent que les principes de base de l’occupation du terrain par une armée sont « le bivouac » alterné avec  « le mouvement ». Les soldats seraient toujours en mouvement ou en bivouac.

Depuis l’exacerbation de l’insécurité en janvier 2012, les causeries de groupes d’amis dans les villes, les villages du Mali se transforment en de véritables discussions militaires.
Surtout quand les radios, les télévisions, les journaux annoncent des affrontements entre les Forces armées maliennes et les terroristes. Ces dernières années les Maliens et les Maliennes, au travail, au marché, dans les transports publics échangent beaucoup sur l’art militaire.
Très souvent, ils posent beaucoup de questions, car l’insécurité qui sévit dans le nord et le centre de notre pays dépasse leur entendement. Les curieux reçoivent des réponses basées sur les informations que leurs interlocuteurs ont tirées des journaux écrits ou télévisés. Dans le monde entier depuis l’avènement du 21è siècle, les règles classiques des guerres qui opposent les armées ont été bouleversées par les terroristes qui privilégient la guerre asymétrique. Ils veulent imposer certaines valeurs religieuses par la force armée. Ils ne se conforment sur le terrain à aucune stratégie ou tactique connues. Les terroristes trichent. Les conventions internationales, la Croix-Rouge sont leur dernier souci. Ils attaquent et tuent par surprise.
Ces assassins sont mus par des valeurs religieuses mal assimilées. Leurs maîtres manipulateurs ont inventé, selon les experts militaires « la guerre asymétrique ». Ils ne sont pas braves. Ils sont lâches, parce que leur tactique est de tuer sans être vus. Ils se suicident dans les foules transportant sur eux des ceintures de bombes. Ils posent des engins explosifs improvisés sur les passages des forces régulières.
Leur stratégie et leur tactique, sont de surprendre les forces régulières et les paisibles citoyens. Ils attaquent la nuit par surprise. Ils sèment la terreur et se replient dans l’obscurité. Les bombes humaines et les groupes terroristes sont toujours drogués. à tel point qu’ils arrivent sur la cible, déterminés à mourir.
Les dernières attaques terroristes dans la Région de Mopti, à Mondoro et Boulkessi ont suscité beaucoup de questions dans les familles et les causeries des groupes. Il a été rappelé par le président de la République, chef de l’état, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans tous les camps militaires où il est passé auparavant, que les FAMa sont « L’OUTIL » de sa décision politique. Il y a plusieurs mois, après l’attaque de Dioura, le chef suprême des Armées, avait déclaré qu’il ne tolérerait plus que les militaires se laissent surprendre par les terroristes. Hélas, les soldats maliens subiront plusieurs autres attaques lâches. Des attaques ont endeuillé des dizaines de familles.
Un chef d’état major général a perdu son poste. Son remplaçant a reçu une sévère mise en garde du président de la République du Mali. Après Mondoro et Boulkessi, le président Keïta en sa qualité de chef suprême des armées maliennes a prévenu que d’autres attaques lâches et meurtrières pourraient survenir.
Ceux qui savent comment agissent les terroristes ont salué la reconnaissance par le président que même si « impossible n’est pas malien », à l’impossible nul n’est tenu. Nous gagnerons la guerre contre le diable. Dans la durée. En trouvant les moyens de ne plus être sourds et aveugles la nuit.

Certains professeurs de droit constitutionnel et d’autres hauts cadres maliens, enseignent que toutes les déclarations publiques ou au cours des réunions d’un président de la République sont des instructions à exécuter dans les heures qui suivent. Chaque fois que le président de la République a solennellement déclaré aux FAMa, « vous êtes mon outil de décision » quel tableau de tâches a accompagné cette déclaration ?
De Dioura à l’ouest dans la Région de Ségou à Boulkessi, à l’est dans la Région de Mopti, les troupes maliennes et le peuple malien subissent une guerre psychologique à outrance. L’objectif secret de certaines puissances d’argent ne serait-il pas de déstructurer des dizaines de communautés maliennes du Nord et du Sud ? En les obligeant à fuir leur terroir pour aller se réfugier au Sud ? Je touche du bois. Le Mali ne sera jamais divisé comme le Soudan.
Le meilleur bouclier contre les terroristes n’est-il pas l’information correcte ? Elle fait gagner toutes les guerres classiques ou asymétriques. Selon les causeries des groupes, c’est le rôle des groupes de soldats « en mouvement » vingt quatre heures sur vingt quatre sur les terrains des opérations. Les groupes en bivouac sont cernés par des guetteurs, souvent disposés en cercles concentriques. Ne faut-il pas privilégier les fondamentaux de l’occupation du terrain au cours des opérations contre les terroristes ? Les débats continuent dans les causeries de Bamako et d’ailleurs.

Sékou Oumar DOUMBIA

L’Essor

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