Après avoir refusé pendant cinq ans la tenue des examens scolaires dans la région de Kidal, cette année, à cause du DDR la CMA est pour le DEF.
Fruit d’un long processus, l’organisation de l’examen du diplôme d’études fondamentales (DEF) dans la région de Kidal est une première depuis 2012. Le contexte d’occupation et de crise aidant, la région n’avait pas participé à un examen national malgré les engagements pris à la suite de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, signé en 2015.
Si l’on se réfère aux statistiques révélées par les groupes armés qui occupent la ville, ils sont 72 candidats à participer aux épreuves du DEF 2017. A l’image des autres localités du pays, les épreuves du DEF ont démarré le 5 juin 2017 à 8 h dans la 8e région administrative du Mali. Un signal fort pour le retour de la ville rebelle dans le giron national ? Est-ce la fin de la rébellion dans cette partie du territoire qui échappe à l’Etat central depuis 2012 ?
Nos sources expliquent que si l’examen du DEF a pu se tenir à Kidal, c’est bien parce que les groupes armés ont la mainmise sur l’organisation. Et sur la liste des candidats libres (54) figurent nombre de ses combattants qui veulent avoir le DEF pour profiter de la réintégration dans l’armée, les autres corps paramilitaires et l’administration.
Dans le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui joue le maitre des lieux, ambitionne de voir le maximum de ses éléments décrocher ce précieux sésame pour les besoins des avancements en grade.
A. M. C.
Par L’Indicateur du Renouveau