Le paysage médiatique continue de connaître sa série de réformes sous la clairvoyance du Ministre Arouna Modibo Touré. Il n’est pas très nécessaire de souligner les insolites initiatives qu’a prises le gouvernement, à travers le titulaire du département, pour ordonner, valoriser et professionnaliser le secteur des médias.
C’était le jeudi 08 Février, à la Maison de la Presse, que le Ministre de l’Économie Numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, avait procédé au lancement de la nouvelle carte de presse. Il avait à sa gauche Dramane Aliou Koné, président de la Maison de la Presse et à sa droite, Almamy Samory Touré du Patronat de l’Audiovisuel et des Nouvelles Technologies (PANOTECH). C’était en présence de plusieurs patrons de presse et des membres de la commission carte de presse.
Le monde des medias connait des dysfonctionnements qui ne facilitent pas le travail de responsabilité, de fiabilité et de sûreté dans le secteur. L’ancienne carte de presse, dont le format n’est à la mode, ne sera valable que six petits mois à compter du 08 Février 2018 : « Je lance un appel à tous les journalistes pour constituer également leurs dossiers pour l’obtention de la nouvelle carte, la durée de vie de l’ancienne carte n’excédant pas 6 mois à compter de cette date »
Pour le Ministre Toure, plusieurs raisons expliquent cette mutation: la carte comporte le nom et prénom de l’intéressé, sa fonction et la mention «Laisser- passer» en Majuscule. Pour le Ministre, cela contribue à l’assainissement et au professionnalisme du paysage médiatique national. Au recto, il contient le nom et le prénom de son détenteur, sa fonction et sa photo d’identité avec en majuscule, la mention laissez passer. Au verso, l’adresse du détenteur, le nom de l’employeur, la mention « strictement personnelle
Le travail de journaliste, soutient le Ministre est un sacerdoce et cette nouvelle carte est une volonté du pouvoir en place de moderniser et de sécuriser le système et le répertoire. Il est évident que dans le secteur de la presse, existent toutes sortes de personnes n’ayant aucune formation académique. Cela est dramatique, et dans la ligne de proposition et de valorisation que propose le gouvernement, le secteur s’auto régularise à travers ces garde-fous règlementaires que sont les critères d’obtention de la carte de presse.
Il s’agit du président Alassane Diombélé (Éric) du Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, du vice-président, Mamadou Talata Maïga de la Maison de la Presse. Les autres membres sont Bassidiki Touré de l’Association des Editeurs de la Presse (ASSEP), Boucari Diallo, chargé de mission au Ministère, Almamy Samory Touré du Patronat de l’Audiovisuel et des Nouvelles Technologies (PANOTECH),Dieudonné Dakouo de l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL), Mamadou Diarra de la presse en ligne et Baye Coulibaly des organisations syndicales de la presse.
Les premières cartes de presse ont été remises à Mahamadou Kaloga, correspondant de RFI, à Aminata Sanogo de l’Inter de Bamako et Abdoulaye Sega Diabaté. Les nombreux décrets votés par l’hémicycle prouvent à suffisance que le Ministre Papou Touré, s’active à trouver un cadre agréable aux soldats de l’information et de la communication. La prochaine bataille devrait être la loi sur la dépénalisation du délit de presse, une initiative qui serait dans le circuit administratif.
Hamma Cissé
Source: figaromali