Au Mali, dans la plupart des établissements, pendant les récréations, les élèvent convergent vers ces vendeuses de petites friandises à l’hygiène douteuse.
Cette école de Banankabougou en Commune VI du District de Bamako dont nous tairons le nom n’échappe à pas la règle. Les vendeuses sont assises au bord d’une fosse qui déborde d’eau puante. « Souvent, quand je passe ici, il m’arrive de me dire que c’est dans ces conditions là que mon enfant aussi passe ses journées », se lamente ce parent d’élèves, qui comme beaucoup d’habitants de la capitale affirme n’avoir pas les moyens d’inscrire ses enfants dans les étalements surpayés, où les cantines sont réglementées. Elle soupçonne que cette alimentation malsaine ne soit à l’origine de maux de ventres très fréquents chez ses enfants.
Loin de là au Complexe scolaire Adjara de Baco Djicoroni Golf, le constat est différent. L’établissement est doté d’une cantine et garantit un abonnement aux élèves.
Sory, un élève de l’établissement, que nous avons rencontré, apprécie la qualité du menu offert. « C’est pratiquement le même prix qu’au dehors », se réjouit l’adolescent. «Nous avons initié cette cantine pour non seulement faciliter la vie des parents d’élèves, mais aussi pour pouvoir contrôler ce que les enfants mangent. Car une fois-ici, les enfants sont entièrement sous notre responsabilité», dira un enseignant du complexe scolaire Adiara.
Si ces restaurants s’installent dans la plupart des cas de façon anarchique, d’autres le font sur la base de connaissance avec les responsables scolaires.
Dans certaines écoles où il y a un minimum de rigueur, des espaces sont aménagés dans l’enceinte de l’établissement pour la restauration des enfants. Ils sont occupés par de personnes qui sont connues des responsables de l’établissement. Ces derniers restent tout de même regardants sur la qualité et l’hygiène alimentaire comme au complexe scolaire Adiara de Baco Djicoroni.
ADAM DIALLO
Source: Bamako News