La sélection nationale fera son entrée contre le Cameroun, avant d’affronter successivement la Côte d’Ivoire et la Guinée pour une place en quarts de finale
Les Aigles participeront à leur 9è CAN en Guinée Equatoriale, qui abritera la compétition après le désistement du Maroc. La première CAN de notre pays remonte à Yaoundé 72 au Cameroun où les Aigles ont atteint la finale avant de chuter 3-2 devant les Diables rouges de Congo. Après cette campagne, les nôtres resteront à la touche pendant 22 ans, avant de se qualifier pour la phase finale de Tunisie 94. Surprenant 4è au pays des Aigles de Carthage, la sélection nationale rate trois nouvelles phases finales (96, 98, 2000) puis retrouve la grande messe du football continental en 2002 à domicile. A nouveau, le Mali termine quatrième de la CAN et occupe encore le même rang deux ans plus tard en Tunisie (2004).
Les campagnes de 2008 au Ghana et 2010 en Angola sont moins glorieuses et se terminent dès le premier tour pour les Aigles. Mais la sélection nationale se rachète de belle manière en terminant sur la 3è marche du podium deux fois consécutives en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale puis en 2013 en Afrique du Sud. Ainsi, en 8 participations à la CAN, le Mali a atteint au moins le dernier carré à 6 reprises pour seulement 2 éliminations au tour initial. Cette 30è édition sera-t-elle celle de la consécration pour les Aigles ? C’est le rêve de tous les Maliens, mais pour espérer réaliser cet exploit, le capitaine Seydou Keïta et ses co-équipiers devront d’abord sortir d’un groupe D très relevé qui comprend deux mondialistes, le Cameroun et la Côte d’Ivoire et l’une des révélations des éliminatoires, la Guinée.
La sélection nationale fera son entrée en lice le 20 janvier contre les Lions indomptables du Cameroun quadruples vainqueurs du tournoi (1984, 1988, 2000, 2002). Après le Cameroun, c’est la Côte d’Ivoire qui se dresse sur le chemin des Aigles. Ce sera le 24 janvier et quatre jours plus tard (28 janvier), la boucle de la phase initiale sera bouclée contre le Sily national de Guinée. Ce programme, les protégés de Henri Kasperczak le connaissent depuis déjà plusieurs semaines, comme ils sont également conscients de la délicatesse de la mission qui les attend. Car ne nous voilons pas la face, dans ce groupe D les deux tickets qualificatifs sont chers et la bataille s’annonce rude entre les quatre sélections.
Sur le papier, les statistiques ne plaident pas en faveur des Aigles qui n’ont pas réussi une seule fois à battre le Cameroun en 9 confrontations (5 défaites, 4 nuls). Contre la Côte d’Ivoire, le bilan est de 5 victoires, 8 nuls et 22 défaites en 35 matches et on remarque également que dans les confrontations avec la Guinée, le Mali a plié l’échine 18 fois (56 matches, 17 victoires pour les Aigles, 18 pour le Sily national et 21 matches nuls). Mais ne dit-on pas que les statistiques sont faites pour être battues et que chaque match a ses vérités.
Le Mali n’a pas les grandes individualités comme le Cameroun et la Côte d’Ivoire mais il est évident que les Aigles ont leur chance dans ce groupe. Le premier match contre le Cameroun sera un bon indicateur pour jauger les capacités des protégés de Kasperczak pour la suite des événements. Si le capitaine Seydoublen Keïta et ses co-équipiers parviennent à tenir le choc contre les quadruples champions d’Afrique à défaut de les battre, cela confortera sans doute la confiance du groupe et l’aidera dans sa tâche contre des Eléphants pas franchement brillants lors des éliminatoires. Mais si d’aventure, la sélection nationale rate son entrée en lice, la pression sera trop forte sur les épaules de l’équipe dont l’ossature est majoritairement composée de jeunes joueurs. Il est donc important de négocier la confrontation avec le Cameroun et les Aigles pourront miser sur l’expérience du sélectionneur national Henri Kasperczak et l’enthousiasme de la vague jeune de l’équipe pour déjouer les pronostics.
Les Salif Coulibaly, Adama Tamboura, Tongo Ahmed Doumbia, Yacouba Sylla, Bakary Sako, Sambou Yatabaré, Abdoulaye Diaby pour ne citer que ces noms, ont un sacré défi à relever contre la pléiade de stars du Cameroun dont Nicolas Nkoulou, Vincent Aboubakar (Sréphane M’Bia lui, est suspendu pour le premier match) et tout le Mali sera derrière l’équipe pour la porter la victoire.
L. M. DIABY