Les préparatifs de la campagne agricole 2020 se déroulent bien dans l’ensemble, rassure le directeur général de l’Office du périmètre irrigué de Baguinéda (Opib). Le calendrier agricole consensuel a été validé, indique Mamadou Togola, ajoutant que le lancement officiel de la campagne agricole est prévu pour bientôt. Pour cette campagne 2020, l’Office entend produire, à termes, 25.535 tonnes de céréales. Dont 18.369 tonnes de riz paddy, 6.911 tonnes de maïs et 254 tonnes de mil-sorgho, explique Mamadou Togola. Selon lui, la superficie totale disponible est estimée à 6.092 ha dont 3.461 ha pour le riz, 2.362 ha pour le maïs et 269 ha pour le mil-sorgho.
À l’Opib, l’Adny 11 est la variété de riz la plus cultivée. Son cycle est de 120 jours. En matière de cultures sèches, le Sotubaka, cette variété de maïs dont le cycle est de 90 jours, est la plus adulée. Elle arrive à boucler son cycle pendant la période d’hivernage sans un grand souci de sècheresse.
Concernant la subvention des intrants, 1.530 tonnes d’engrais ont été fournies sur une prévision de 2.027 tonnes toutes catégories confondues, précise le directeur général. La quantité de semences disponibles, à ce jour, est de 78.338 kg dont 400 kg de maïs. Une large gamme de produits phytosanitaires est, selon lui, déjà disponibles chez les revendeurs.
à propos des équipements agricoles, Mamadou Togola dira que le taux d’exploitation est satisfaisant. Dans la catégorie des exploitations motorisées (Unités de productions agricoles (UPA) possédant un tracteur ou un motoculteur équipé), le taux des exploitations motorisées est de 7,20%. Le pourcentage d’UPA possédant plus d’une paire de bœufs, une charrue, une herse, un âne et une charrette est de 6,92%. Le taux d’UPA ayant une paire de bœuf de labour, une charrue est de 24,95%. Celles partiellement équipées, c’est-à-dire possédant une partie de l’équipement comme un bœuf de labour et des matériels aratoires, constituent 28,51%. La frange de producteurs ne possédant aucun équipement atteint 32,42% des UPA.
En dépit de ces progrès constatés, les paysans de l’Opib restent confrontés à certaines difficultés en ce début d’hivernage. Ils se plaignent du retard enregistré dans l’octroi des engrais subventionnés. Dramane Diallo déplore, par exemple, le fait que les paysans n’aient pas encore accès à tous les intrants dont ils ont besoin. La quantité d’engrais subventionnés mise à disposition est, selon lui, insuffisante comparée aux besoins exprimés. Il dénonce également le retard constaté dans l’octroi des quotas qui devraient être alloués à la zone. à ces difficultés s’ajoutent le retard concernant la mise en eau du canal principal, l’accès au crédit agricole et le respect du calendrier agricole consensuel, renchérit Mahamadou A. Diarra.
Concernant la disponibilité de la main d’œuvre, Sibiri Konaté indique qu’elle est rassurante avec la présence des saisonniers dans la zone, même si elle reste chère pour le producteur (2.500 Fcfa par jour).
Le directeur général de l’OPIB, Mamadou Togola, promet de trouver une solution diligente à ces problèmes. En attendant, les cultures ont commencé à pousser. Leur état laisse entrevoir une campagne qui s’annonce prometteuse. Les labours, les semailles pour les cultures sèches en zone exondée et l’installation des pépinières pour le riz dans le périmètre sont en cours. Le calendrier agricole pour la zone en maîtrise totale enregistre un retard dû à la réhabilitation d’un siphon sur le canal principal.
Anne Marie KEïTA
Source: Journal l’Essor- Mali