Les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) durcissent le ton. C’est le moins que l’on puisse dire après la conférence de presse organisée hier par les ténors de ce mouvement. Au cours de cette rencontre, Choguel Kokalla Maïga, Cheick Oumar Sissoko, Me Mohamed Aly Bathily, Me Mountaga Tall, Issa Kaou Djim et l’imam Mahmoud Dicko ont, en effet, brandi la menace d’observer la désobéissance civile s’ils n’obtenaient pas la «démission du président de la République et de son régime».
Pour l’atteinte de cet objectif, le Mouvement envisage d’organiser un autre rassemblement demain vendredi sur la place de l’Indépendance.
Cette menace du M5-RFP intervient quelques jours après l’audience accordée aux responsables du mouvement par le chef de l’état, Ibrahim Boubacar Keïta. L’initiative du président de la République avait pour but d’apaiser le climat sociopolitique du pays, mais hier, les responsables du M5-RFP ont indiqué que la rencontre n’a pas fait évoluer les choses parce que le chef de l’état leur a demandé de voir la majorité présidentielle pour poursuivre les discussions au lieu de «faire des propositions lui-même».
Pour les responsables du M5-RFP, cette position du président Keïta «est un rejet pur et simple» de leur mémorandum. Pour le porte-parole du mouvement, Choguel Kokalla Maïga, «la majorité présidentielle ne détient aucune clé pour résoudre les problèmes qui sont posés». Pour leur part, Mohamed Aly Bathily et Mountaga Tall ont assuré que le M5-RFP a toujours agi conformément à la Constitution et continuera sur cette voie.
Quant à l’imam Mahmoud Dicko, il a réitéré son soutien au M5-RFP, indiquant que cette coalition n’est pas un mouvement idéologique, encore moins ethnique. Il a assuré que «c’est un mouvement pour la restauration du Mali».
Bembablin DOUMBIA
Source: Journal l’Essor- Mali