Les membres d’un comité de vigilance viennent de poser un autre acte de bravoure à Djakana dans la nuit du mardi au mercredi. Au cours de l’une de leurs nombreuses patrouilles, ces supplétifs de l’armée ont pu mettre le grappin sur une kamikaze, la vingtaine révolue, qui transportait des explosifs, tandis que sa complice profitait de la pénombre pour s’échapper,
Un comité de vigilance neutralise une Kamikaze bourrée d’explosifs
Le comité de vigilance du village de Djakana peut se vanter d’avoir annihilé de justesse une attaque terroriste dans la nuit de mardi à mercredi. En effet, deux kamikazes porteuses d’explosifs se dirigeaient vers cette localité de l’extrême-nord du Cameroun quand les membres de ce comité sont rentrés en action. Ainsi que le confirme Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région : « Une kamikaze a été appréhendée par des membres d’un comité de vigilance. Elle était porteuse de cinq explosifs. » Puis, il ajoute : « Nous avons organisé une battue pour retrouver la seconde kamikaze, mais comme la zone n’est pas très loin du Nigeria, elle a dû se replier. »
La jeune femme qu’ils ont appréhendée n’a pas mis du temps à avouer qu’elle et sa complice entendaient se faire exploser dans des « lieux de regroupement ». Elle a donc été remise au Bataillon d’intervention rapide (BIR) chargé de traquer la secte Boko Haram pour nécessité d’enquête. Ce bon coup de filet de ces bras séculiers de l’armée régulière a pu être réalisé grâce à une méthode savamment orchestrée par ces supplétifs qui deviennent de plus en plus incontournables.
De même, grâce aux motos, sifflets et autres détecteurs de métaux qu’ils ont reçus des autorités camerounaises, ces braves gens ont réussi à mettre sur pied un « dispositif efficace » qui leur permet de réaliser de véritables coups de maître. Pour réussir ces missions difficiles « les équipes se relaient en permanence de 6 heures à 18 heures et de 18 heures jusqu’au petit matin ».