Après onze années à la tête de la radio-télévision nationale, Amadou Vamoulké est accusé de détournement de fonds au profit de la « Cameroun radiotélévision » (CRTV). Après 15 renvois consultatifs depuis sa détention en juillet 2016, le journaliste était de nouveau à la barre ce mardi au tribunal criminel spécial de Yaoundé. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme à savoir : le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), la fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) ou encore Reporters sans frontières, ont dénoncé toutes cette détention qu’elles qualifient d’illégale avec une procédure n’ayant jamais permis de fournir le moindre élément probant.
Un avis également partagé par la fille du journaliste inculpé, Fatta Vamoulké, qui dit ne rien attendre de cette audience qu’elle ne considère pas d’ailleurs comme une audience de droit, car, d’abord non fondée et ensuite n’existerait même pas s’il s’agissait véritablement de droit. Elle dira que c’est plutôt une utilisation du droit pour créer des problèmes à son père pour certainement d’autres raisons différentes de celles citées par l’accusation. Selon elle, son père n’a pas de biens ni à l’intérieur du pays ni à l’étranger. Désespérée, elle laissera entendre que la seule personne qui peut faire quelque chose pour son papa est le président de la République.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays