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Cameroun. Le média français Jeune Afrique accusé de chantage financier par Yaoundé

© bamada.net- Mardi 23 Décembre 2014- Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication (Mincom), et porte-parole du gouvernement Philemon Yang II, a réagi ce lundi à certaines publications de Jeune Afrique, concernant le Cameroun, comme constaté sur place par bamada.net.

Issa Tchiroma Bakary ministre Communication Mincom porte parole gouvernement Philemon Yang II camerounais

Au cours de sa sortie, le Mincom s’est montré remonté contre ce que le régime Biya qualifie de «cabale médiatique et d’acharnement». Donnant l’impression qu’il y a désormais une affaireJeune Afrique Rechercher Jeune Afrique contre le Cameroun.

Chantage et acharnement

En cause, un article ouvrant la Une, du média français, sous le titre « Cameroun, le péril jeune », dans lequel l’hebdomadaire panafricain paraissant à Paris, fait état d’une situation jugée explosive au Cameroun, en raison d’une part, de la « confiscation des positions de pouvoir par des personnalités d’un âge avancé », et d’autre part, de la « mise à l’écart et de la paupérisation de la jeunesse camerounaise par le régime du Président Paul BIYA ».

Pour le régime de Yaoundé, une telle publication est un ramassis «de contre-vérités offensantes » et un « appel à l’insurrection populaire ». Un chantage médiatique maquillé en enquête.

Pour tenter de démonter ces «allégations», le membre du gouvernement camerounais, à dresser le bilan de 32 ans du régime en faveur de la jeunesse. Notamment en matière de création d’emplois dans la fonction publique.

Sur la paupérisation de la jeunesse, morceaux choisis, «sur les 240 mille agents publics que compte notre administration, 150 mille ont été recrutés en dix ans seulement, c’est-à-dire entre 2004 et 2014, soit une proportion de plus de 62% de l’ensemble des effectifs de la Fonction publique camerounaise. On compte pour la seule année 2011, le recrutement de 25 mille jeunes diplômés dans la Fonction publique, fait inédit à travers le monde», va faire valoirIssa Tchiroma Bakary Rechercher Issa Tchiroma Bakary en guise de motif de satisfaction.

Sur la confiscation du pouvoir, voici ce que dit Issa Tchiroma, pour répondre au média symbole de la “françafrique”, « c’est le peuple camerounais qui choisit son président, et, aussi longtemps que l’éternel lui donnera la vie,Paul Biya Rechercher Paul Biya restera au pouvoir ».

L’acharnement deJeune Afrique Rechercher Jeune Afrique se justifie. Illustrations. Sur l’année 2011, le 24 avrilJeune Afrique Rechercher Jeune Afrique titre : « Comment va le Cameroun ? ». Toujours en 2011, le 10 octobre, l’hebdomadaire revient à la charge avec en titre encore plus provocateur : « Cameroun. Paul Biya, jusqu’à quand ? ».

En 2012, c’est la Première Dame qui commence à faire les frais sous le titre : « Chantal Biya, femme invisible », avant que le 12 novembre 2012, le Chef de l’État ne redevienne lui-même la cible : « Cameroun : 1982-2012, de Biya à Biya ».

L’année d’après, le 16 juillet 2013, le Chef de l’État est mis en accusation face aux régions septentrionales sous le titre « Cameroun: Biya face au Nord ».

Deux mois plus tard, c’est l’épouvantail militaire que l’on tente cette fois-ci d’agiter. Le titre à lui seul en dit long : « Cameroun, une armée inquiète ».

Dès le début de 2014, Franck Biya, le fils aîné du Chef de l’État est à son tour allumé sous le titre : « Franck Emmanuel Biya, fils d’influence ».

Viendra ensuite la fable sur Guérandi Mbara sous le titre : « Guérandi Mbara : le fantôme d’Étoudi » apprend-on d’Issa Tchiroma Bakary.

Pourtant, il y a une époque où François Soudan deJeune Afrique Rechercher Jeune Afrique avait ses quartiers dans un grand hôtel de Yaoundé. Il était accueilli avec faste au cabinet civil de la présidence de la République, sur tapis rouge et hébergé dans une des suites présidentielles du Hilton Hôtel.

Il repartait avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Visiblement, le Cameroun, ne paie plus de publi-reportages.

Le fusil a changé d’épaule. Sous d’autres cieux, avec tant d’hostilité et d’acharnement éditoriales à l’égard des institutions d’un pays, le panafricain Jeune Afrique Rechercher Jeune Afrique aurait purement été interdit de vente.

Armand Ougock, Yaoundé

 

Source: bamada.net

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