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Calendrier électoral: l’ADEPM dénonce et propose

Le parti Alliance Démocratique du Peuple Malien (ADEPM) a rendu public hier mercredi un communiqué dans lequel il se prononce sur le calendrier électoral dévoilé par le gouvernement la semaine dernière. En plus dénoncer l’élaboration de ce chronogramme sans consulter le Conseil national de Transition, le président de l’ADEPM, Aboubacar Sidiki FOMBA estime qu’il a fait sous la pression de la communauté internationale. De même, il viole, selon lui, de textes du pays. En s’opposant à toute forme d’élection sans l’organe unique de gestion des élections, M. FOMBA propose une modification au calendrier initial du référendum. De même, il propose l’élargissement de la base politique du gouvernement ou la démission du Premier ministre.

 

Communiqué du parti Alliance Démocratique du Peuple Malien (ADEPM) relatif au calendrier des échéances électorales par le gouvernement de la transition du Mali.
Le parti ADEPM membre du regroupement les forces patriotiques pour la refondation du Mali (FPR-Mali) et de la coalition citoyenne pour la renaissance du Mali (COCIREM) a appris connaissance des calendriers pour les élections au Mali lors de la conférence du ministre de l’administration territoriale et du ministre porte-parole du gouvernement.
Le parti ADEPM est au regret de constater la mauvaise foi du premier ministre et de son gouvernement à aller vers la refondation fortement réclamée par l’ensemble du peuple malien qui a été l’origine des mouvements ayant abouti à la formation du M5-RFP dont le parti ADEPM fut un acteur de première ligne ainsi que les membres des FPR-Mali et de la COCIREM.
Le parti ADEPM s’abstient de s’attaquer aux militaires à partir du moment où un gouvernement est en place et dirigé par un premier ministre pour s’occuper des problèmes du Mali et de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.
Pour le parti ADEPM ce calendrier électoral annoncé suite à la pression de la communauté internationale en complicité avec certains politiciens maliens qui sont dans la résistance au changement, est tout sauf un calendrier à la dimension des problèmes du Mali.
Le parti ADEPM déplore le bricolage juridique qui encadre ce calendrier et qui constitue une violation et de la constitution et de la loi électorale.
Ce calendrier constitue également un mépris et une insulte grave à l’endroit du Conseil National de Transition (CNT) par la violation de l’article 74 de la constitution de février 1992 à travers la demande de vote du projet d’ordonnance sans une habilitation par cet organe législatif.
Aussi ce calendrier viole même le plan d’action du premier ministre présenté aux membres du CNT.
Le parti ADEPM déplore la mauvaise foi du premier ministre dans son instinct grégaire d’imposer une constitution au peuple malien en violation des règles en la matière en faisant économie des consultations préalables à l’élaboration et à l’adoption de la nouvelle constitution.
Cette pratique est une trahison de la lutte héroïque du peuple malien.
L’élaboration bureaucratique de la constitution fausse toutes les règles en la matière et est synonyme de la construction de la maison par le toit et non la fondation.
La mise en place d’une assemblée constituante est une étape obligatoire ou doter le CNT du pouvoir d’assemblée constituante qui ne peut s’opérer en dehors d’une révision de la charte de la transition en son article 21.
Le parti ADEPM s’oppose à ces pratiques insultantes et qui prouve que le premier ministre était loin des réalités du Mali.
L’absence de la CENI dans ces processus est aussi une violation grave de la loi électorale.
Le parti ADEPM tient à préciser que le ministre de l’administration territoriale ne pouvait aucunement consulter le comité d’orientation stratégique qui n’était non seulement pas opérationnel mais également non officiellement mis en place pour le travail demandé.
Nous devons éviter de telle accusation à l’endroit du ministre de l’administration territoriale dans le seul et unique but de dédouaner le premier ministre.
Le parti ADEPM est au regret de constater que les partis politiques qui ont participé aux législatives de 2020 prennent comme argument les personnes déplacées pendant que les personnes déplacées ne constituent pas leurs préoccupations.
Aux législatives de 2020 ces mêmes partis politiques ont participé massivement à ces élections au moment où des villages ont été brulés et 1200 écoles fermées.
Le parti ADEPM s’oppose à toutes formes d’élections sans l’organe unique de gestion des élections.
Le parti ADEPM s’oppose également à toutes formes d’élections dans cette insécurité grandissante et aussi sans l’opérationnalisation des nouvelles régions créées.
Le parti ADEPM propose au gouvernement la mise en place comme préalable l’organe unique de gestion des élections.
Le parti ADEPM propose les élections référendaires au mois de février précédées des concertations nationales sur toutes les thématiques à savoir la nouvelle constitution, le système éducatif, la réorganisation territoriale, la relecture de l’accord d’Alger et le pacte social.
Le parti ADEPM propose l’élargissement de la base politique du gouvernement ou la démission du premier ministre pour la phase 2 de la transition qui va se focaliser sur la sécurité, les réformes, la lutte contre l’impunité et accélérer le développement économique.
Le parti ADEPM soucieux d’un Mali nouveau dont l’essence est le consensus et la lutte contre l’impunité invite le peuple malien à l’union sacrée autour du Mali que nous avons en héritage et en partage.
Bamako le 20 avril 2021
Aboubacar Sidick FOMBA
Président du parti ADEPM, porte-parole des FPR-Mali, président de la COCIREM et membre du CNT

Source : INFO-MATIN

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