L’hôtel Sheraton a abrité, hier, l’atelier de lancement du Cadre environnemental et social de la Banque mondiale. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo, en présence du chargé des opérations principales de la Banque mondiale au Mali, Boubacar Sidiki Walbani et du directeur de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), Bourama Camara.
Le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale décrit l’engagement de l’institution bancaire à promouvoir le développement durable à travers une politique et un ensemble de normes environnementales et sociales conçues pour appuyer les projets des pays emprunteurs en vue de mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.
Ce cadre comprend, entre autres, une vision du développement durable, la politique environnementale et sociale de la Banque mondiale relative au financement de projets d’investissements et les normes environnementales et sociales. A travers lui, le groupe de la Banque mondiale énonce ses objectifs qui consistent à mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée dans l’ensemble des pays partenaires.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable soutient que cette nouvelle option de la Banque mondiale sur l’établissement et l’application d’un cadre environnemental et social mérite d’être saluée, étant entendu que l’accent est mis sur les rôles et responsabilités aussi bien de la Banque mondiale que des emprunteurs, à travers la politique générale et les nouvelles normes.
En effet, ajoute Mme Kéita Aïda M’Bo, la Banque mondiale, depuis plusieurs années, a élaboré des politiques de sauvegarde pour mieux répondre aux divers besoins des emprunteurs et faire face aux considérations environnementales et sociales qui se posent dans le domaine du développement de nos pays. «Ces politiques furent la clé de voûte des efforts déployés par elle en vue d’identifier, éviter ou minimiser les préjudices éventuels pour les populations et leurs milieux de vie», a-t-elle rappelé. Pour le chargé des opérations principales de la Banque mondiale au Mali, Boubacar Sidiki Walbani, ce cadre environnemental et social, approuvé par le conseil d’administration de son institution, prend effet à partir du 1er octobre 2018. Depuis l’élaboration des politiques de sauvegarde environnementales et sociales par la Banque mondiale, nombre de pays emprunteurs ont fait des progrès considérables pour élaborer et mettre en œuvre de solides politiques environnementales et sociales. « Si les systèmes de nos clients sont renforcés, cela aura un impact positif sur nos opérations mais également un effet multiplicateur sur tous les autres investissements dans le pays quelle que soit la source de financement », a déclaré Boubacar Sidiki Walbani.
Il a aussi ajouté que les politiques de sauvegarde s’appliquent à tous les projets de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD/IDA), couvrant un total de 1 345 projets pour un montant net d’engagement de 185,2 milliards de dollars, soit un peu plus de 85 % du portefeuille total de la Banque mondiale. Concernant le Mali, on dénombre 24 projets actifs pour un montant engagé d’un peu plus d’un milliard de dollars.
Anne-Marie KEITA
L’Essor