Ils étaient deux jeunes à tendre une embuscade vers 2h du matin le mardi 11 novembre dernier aux conducteurs de Djakarta dans le noir des hangars du marché de Sebenikoro. Soudain, apparait un motocycliste sur une Djakarta. Pourchassé par les braqueurs, il est rattrapé à la hauteur des logements sociaux et soulagé de son engin. Quand le braqueur voulait le démarrer, son propriétaire s’arma d’un gros caillou pour lui crever le crâne et crier ensuite au braqueur. Grièvement blessé, ce dernier n’a pas pu démarrer la moto avant l’arrivée des justiciers. Sans autre forme de procès, il est battu à mort et son cadavre brûlé.
Chaque fin d’année connait son regain de lynchages en raison des braquages en série auxquels se livrent les jeunes pour fêter le réveillon. C’est certainement l’explication qu’on peut donner à cette soudaine escalade.
Ce voleur anonyme abattu puis brûlé à Sebenikoro est le troisième en deux semaines à notre connaissance. Tous ont été tués par la foule pour avoir braqué un motocycliste et plus ils sont lynchés, plus ils bravent la mort. La scène se passe vers 2 h du matin à Sebenikoro en Commune IV du district de Bamako, le mardi 11 novembre dernier. Deux jeunes non encore identifiés à ce stade de l’enquête se cachent dans le noir des hangars du marché dans l’attente d’un éventuel conducteur de moto Djakarta.
A l’heure indiquée plus haut, apparait un malchanceux. Il est pourchassé et rattrapé à la hauteur des logements sociaux. Celui qui était assis à l’arrière de la moto descend, arme au poing et intime l’ordre au conducteur de Djakarta de lui remettre son engin. Ce dernier ne résiste pas. Il abandonne la moto aux mains du braqueur. Au moment où celui-ci voulut s’en aller, il prit une grosse pierre pour faire péter en partie son crâne et crier au braqueur en même temps.
Le sang coulait si abondamment que le braqueur n’a pas pu démarrer la moto. Au même moment, la foule a afflué, ce qui a fait fuir l’autre braqueur sur sa Djakarta. Son complice est rattrapé dans sa course, battu à mort puis calciné. La Protection civile sollicitée a acheminé ses restes à la morgue de Gabriel Touré. Il ne portait pas de pièce. Il est gros, court et pourrait être âgé de 35 ans environ.
