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Burundi : un sommet régional pour éviter l’enlisement

Eviter que le Burundi s’enlise dans la crise et prévenir toute contagion régionale, tels sont les enjeux pour les pays d’Afrique de l’Est qui ont annoncé, mercredi 6 mai, qu’ils se réuniront dès le 13 mai en Tanzanie afin d’envisager les réponses au conflit en cours, avant les élections législatives prévues pour le 26 mai et la présidentielle du 26 juin.

manifestant foule protestation burundi

La perspective de ce scrutin a provoqué une vague de violences dans le pays depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa décision de se porter candidat à sa propre succession. Ses opposants jugent cette candidature inconstitutionnelle et souhaitent qu’il la retire, ce que conteste le clan présidentiel.

Depuis son investiture, le 25 avril, de nombreuses manifestations ont été organisées et les violences les entourant ont déjà fait 14 morts, notamment après que la police a tiré dans la foule. Mercredi, Agathon Rwasa, principal opposant du pouvoir a appelé à un report des scrutins prévus, estimant que la « crédibilité du processus électoral » était « déjà mise en doute ». Des discussions informelles devaient avoir lieu, mercredi, entre les opposants et le gouvernement pour trouver une issue à la crise.

Trente cinq mille réfugiés dans les pays voisins

Les violences de ces dernières semaines ont déjà conduit de nombreux Burundais à fuir vers le Rwanda voisin. Les réfugiés disent fuir des campagnes d’intimidation perpétrées par les jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, contre les opposants au chef de l’Etat.

Selon le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, près de 35 000 Burundais déjà fuit le pays. « Nous avons déjà plus de 20 000 réfugiés au Rwanda, probablement 8 000 à 10 000 en Tanzanie et 4 000 à 5 000 en République démocratique du Congo, et la crise est loin d’être finie », a-t-il précisé, se disant « extrêmement inquiet » de la situation.

Dans les rues de Bujumbura, la capitale, les manifestations ont repris, mercredi, dans les quartiers périphériques foyers de la contestation. La situation était particulièrement tendue à Kanyosha, dans le sud du pays, entre manifestants et les Imbonerakure. Comme elle le fait régulièrement depuis le début des manifestations, l’armée a calmé le jeu.

Dans le quartier voisin de Kinindo, des policiers ont ouvert le feu sans sommation sur des manifestants, les dispersant. D’autres face-à-face tendus ont été signalés par des témoins, notamment à Cibitoke (nord de la ville). Le porte-parole de la Croix-Rouge, Alexis Manirakiza, a fait état de 16 blessés depuis le début de la journée.

 

Source: lemonde.fr

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