Après l’annonce de dialogue inclusif soumis à condition d’hier exprimée par Nkurunziza devant Ban Ki Moon,Ali Bongo Rechercher Ali Bongo est annoncé jeudi à Bujumbura, apprend KOACI.COM du service de presse de la présidence gabonaise.
Le président gabonais figure parmi les cinq chefs d’État et de Gouvernement missionnés à la demande de l’Union africaine et son président Déby, pour tenter de relancer le dialogue entre les différentes parties et les acteurs politiques du Burundi, plongé dans une grave crise depuis près d’un an et qui provoque de nombreux mouvements de population à l’intérieur des frontières mais aussi dans les pays voisins du Burundi où les réfugiés affluent.
Mandaté pour représenter la région “Afrique centrale”,Ali Bongo Rechercher Ali Bongo retrouvera dans cette délégation son homologue du Sénégal, le Président Macky Sall envoyé pour représenter la région “Afrique de l’Ouest”, mais aussi le Président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz pour la région “Afrique du Nord”, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn pour l’Afrique de l’Est et enfin le Président sud-africain Jacob Zuma pour l’Afrique australe.
La décision de dépêcher au Burundi une délégation de haut niveau pour tenter de trouver une porte de sortie à la crise politique qui secoue le pays a été prise lors du 26ème Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, les 29, 30 et 31 janvier 2016.
Après avoir examiné la situation politique et sécuritaire du Burundi, l’Union africaine, que préside le Tchadien Idriss Deby Itno, a décidé l’envoi à Bujumbura, le 25 février 2016 d’une mission composée de cinq chefs d’État et de Gouvernement en exercice, représentant les cinq régions du continent africain.
Cette décision de l’organisation panafricaine de jouer la carte de la promotion du dialogue politique va dans le sens du président burundais Pierre Nkurunziza, farouchement opposé à l’envoi dans son pays d’une Mission africaine de prévention et de protection (MAPROBU) de 5.000 hommes, comme proposé par l’UA en décembre 2015. Une position soutenue par les présidents gambien Yahya Jammeh, tanzanien John Magufuli, égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui expliquent défendre ainsi le principe de souveraineté nationale.
Trois semaines après la tenue de son dernier sommet, l’Union africaine passe donc à l’action en faveur d’une reprise du dialogue entre le Président Nkurunziza et l’opposition burundaise.
Ali Bongo, qui représente l’Afrique centrale, a été retenu par l’Union africaine pour prendre part à cette délégation missionnée pour promouvoir le dialogue et mettre un terme aux violences armées. Le Chef de l’État est également le président en exercice de la CEEAC dont fait partie le Burundi, pays de la région des Grands lacs.
Le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis avril 2015, date à laquelle l’actuel président a annoncé qu’il se portait candidat à l’élection présidentielle de juin 2015 pour la troisième fois consécutive.
Sylvain Moussavou, Libreville
