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Burkina : quel dispositif sécuritaire pour contrer les attaques ? L’Etat prend l’eau

Au Burkina Faso, les nombreuses attaques qui ont secoué le pays ont mis à nu l’inefficacité de tout son dispositif sécuritaire.

soldat armee burkinabe militaire gendarme patrouille

Laxisme ou supériorité de l’ennemi ? La question mérite amplement d’être posée si l’on s’en tient à la situation actuelle. Que font réellement les autorités burkinabè pour remédier à cela ?

Le Burkina essaye de se remettre d’aplomb.

Le Burkina a eu des sueurs froides durant ces derniers mois. Jetons un regard dans le rétroviseur pur nous rendre compte du fait que ce pays revient de très loin même si tout n’est pas revenu à la normale. Mi-septembre 2015, des mutins envahissent les pôles stratégiques du pays, s’attaquent aux symboles de l’Etat et interrompent un Conseil des ministres en mettant la main sur le Président de la transition, Michel Kafando et son Premier ministre, Isaac Zida (Lieutenant-cilonel au moment des faits). On apprendra par la suite que c’est un coup d’Etat mené par le Général Gilbert Diendéré.

Vendredi15 janvier 2016, il est 19h30 et la ville de Ouagadougou semble s’être faite toute coquette pour vivre le week-end. Les Burkinabè prennent d’assaut les endroits chauds du pays comme à leur habitude, sans se douter de ce qui passerait les minutes d’après. Coups de feu, détonations puis débandade généralisée, le week-end naissant venait de virer au drame. Des terroristes issus des rangs d’Aqmi s’attaqueront au Splendid Hôtel et au restaurant Le Cappuccino de Ouaga. Bilan de l’attaque : on dénombrera plus de 30 morts et des dizaines de blessés.

Le 22 janvier, soit une semaine après les attentats au coeur de la capitale, des hommes armés débarquent à la poudrière de Yimdi, font feu et emportent avec eux du matériel militaire. Les forces de Défense et de Sécurité appréhenderont certains d’entre eux quelques jours plus tard. Mais comment se fait-il la moindre tentative de destabilisation du Faso, aussi minime soit-elle en termes d’hommes et de moyens logistiques, puisse prendre à défaut les sécurocrates burkinabè ?

Le mal est profond. L’armée n’est pas préparée à faire face à ce genre d’attaques. Les services de renseignements, l’espionnage tout comme le contre-espionnage, sont mauvais car incapables de prévenir un incident. LeRégiment de Sécurité Présidentielle (RSP) a été dissous et depuis lors plus rien. Le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a pris les rênes du Ministère de la Défense et a nommé l’ancien Maire de Ouaga, Simon Compaoré pour assurer la gestion de la sécurité.

Qu’est-ce qu’on constate ? Dès qu’il y a un soulèvement ou des bruits de botte, il faut faire appel chaque fois à l’armée française. Lors de la fusillade au Splendid Hôtel et au restaurant Le cappuccino, il a fallu attendre l’arrivée des forces spéciales françaises pour donner l’assaut. Savez-vous d’où elles venaient ? Eh bien de Gao (au Mali) pour mener une opération dans un pays voisin. Une telle configuration arrive parce que l’armée burkinabè ne peut pas faire face à ce genre de cas de figure.

Source: Afrique sur 7

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