Le président du Faso s’exprimait lors d’une rencontre qu’il a eue avec ses compatriotes vivants en Ethiopie, en marge du dernier sommet de l’UA.
« Si aujourd’hui nous sommes l’objet d’attaques, c’est parce que la trêve qui était une forme de collusion entre le régime de Blaise Compaoré et ces mouvements est terminée ».
Affirmation de Roch Marc Christian Kaboré pour qui, les auteurs de l’attentat terroriste qui a fait 30 morts le 15 janvier à Ouagadougou sont tout désignés.
Ce sont les mêmes qui tentent d’occuper le Nord du Mali, pour déstabiliser ce pays voisin au Burkina.
« Ces groupuscules, poursuit le président Kaboré, étaient basés à Ouagadougou où ils étaient logés dans des hôtels luxueux, au motif de négociations en vue de résoudre la crise malienne ».
Face à ses compatriotes dans la capitale éthiopienne, le président du Faso a assuré : des dispositions sont prises pour que ces mouvements, qui n’ont rien de religieux, ne compromettent pas le développement du Burkina.
Sur un tout autre plan, le sommet de l’Union africaine a été une occasion pour un tête-à-tête entre le président du Faso et son homologue ivoirien.
Roch Marc Kaboré a dit avoir fait un exposé étayant l’implication de personnalités ivoiriennes dans le coup d’Etat du Général Gilbert Diendéré, un putsch perpétré en septembre 2015.
Une affaire pour laquelle la justice burkinabè a émis un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Une délégation, constituée de diplomates et de magistrats burkinabè, se rendra en Côte d’Ivoire.
Elle évoquera, avec les autorités ivoiriennes, ce mandat d’arrêt et un autre, celui contre Blaise Compaoré. L’ancien président du Faso est recherché par la justice de son pays pour son rôle présumé dans l’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987.
Source: BBC