Cinq personnes dont un pasteur, enlevées mardi par un groupe terroriste à Sebba, localité située dans le nord du Burkina Faso, ont été retrouvées mortes, a annoncé vendredi le gouverneur de la région du Sahel dans un communiqué.
« Dans la nuit du 10 au 11 février, aux environs de 23h, un groupe armé terroriste (GAT) a fait irruption dans la ville de Sebba, province du Yahgha, pour s’attaquer à deux domiciles », selon le colonel Salfo Kaboré, gouverneur de la région du Sahel.
Cette incursion avait causé dans un premier temps « le décès d’une personne », « l’enlèvement de sept autres, de même que d’un véhicule et divers matériels », indique le communiqué.
« Les forces de défense et de sécurité (FDS) ont immédiatement engagé des recherches qui ont permis de retrouver dans la matinée du jeudi 13 février 2020 deux des personnes enlevées. La suite des recherches a malheureusement abouti à la découverte des corps sans vie de cinq autres personnes recherchées », a indiqué le colonel Kaboré.
700 morts depuis 2015
« Les personnes enlevées et retrouvées mortes sont essentiellement des membres de la famille d’un pasteur qui figure parmi les victimes tout comme son fils », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire, précisant que les corps ont été inhumés jeudi.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015. Le nord et l’est du pays sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Depuis 2015, les attaques jihadistes au Burkina ont fait plus de 700 morts, selon un décompte de l’AFP, et plus de 600 000 déplacés internes et réfugiés, d’après les Nations Unies.
Source: jeuneafrique