Un nouvel affrontement communautaire a fait au moins sept morts, dimanche et lundi, au Burkina Faso. Les évènements ont eu lieu vers la commune d’Arbinda, dans la province du Soum, au nord du pays.
Tout a commencé par l’assassinat d’un chef religieux. Alors qu’ils se trouvent dans leur village d’Hamkane, à sept kilomètres d’Arbinda, le cheikh de la localité, son fils aîné et son cousin sont attaqués et tués par des hommes armés. Une quatrième victime est retrouvée dans un village voisin, selon le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Peguy Hyacinthe Yoda.
Durant l’inhumation du cheikh, ce lundi, des habitants pensent identifier les agresseurs de la veille et les tuent. C’est alors que tout s’accélère. La ville d’Arbinda connaît une flambée de violence où s’affrontent les communautés.
Regain de tension
« Il y a trop de tensions, explique Boubacary Diallo, secrétaire général des Rougas, les éleveurs de la région.Les gens se battent pour les terres, et s’en prennent aux Peuls qui doivent fuir dans les grandes villes. Depuis Yirgou, c’est la prime à l’impunité », conclut-il.
Début janvier, 48 personnes ont été tuées lors de représailles contre la communauté peule, après une attaque jihadiste dans le village de Yirgou. Depuis lors, malgré une enquête en cours, il n’y a eu aucune arrestation.
RFI