Au Burkina Faso, la situation sécuritaire dans l’Est du pays devient de plus en plus inquiétante. Une nouvelle attaque a eu lieu mercredi 5 septembre : deux militaires ont trouvé la mort lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif. Il y a quelques jours sept militaires avaient été tués dans les mêmes conditions et deux autres attaques ont visé une brigade et gendarmerie et un campement de chasse. Dans une lettre, le directeur régional de la police explique que si rien n’est fait dans les meilleurs délais, la zone sera aux mains des terroristes.
Dès le début de sa lettre, le responsable régional de la police de l’Est écrit que la situation sécuritaire dans de la région se dégrade de jour en jour, car des personnes armées, non identifiées, sillonnent la forêt. Et des sources de renseignement signalent leur présence dans plusieurs localités. Leur objectif, selon le directeur régional de la police, serait d’implanter des bases aux fins d’attaques terroristes dans la zone.
Si des actions vigoureuses ne sont pas mises en œuvre diligemment, prévient le commissaire Karim Drabo, ces assaillants auront le temps de s’installer et de parsemer des engins explosifs autour des sites qu’ils auraient occupés. Pour faire face à la situation, le commissaire de police suggère une intervention aérienne.
Les attaques répétées inquiètent les habitants. C’est la psychose générale dans les villages et villes. « Après la dernière attaque, j’ai fait trois jours sans dormir. Personne ne traîne dehors après 19h », précise un habitant de la région.
Depuis la mort de 7 gendarmes et militaires, des renforts supplémentaires avaient été envoyés dans la région. C’est l’un des véhicules de patrouille qui vient à nouveau de sauter sur un engin explosif, causant la mort de deux autres soldats.
RFI