Le ministère de la Justice et Mali Projet Justice, financé par l’USAID, ont organisé, ce mercredi, un atelier de validation du Document de programmation pluriannuelle de dépenses et du Projet annuel de performance 2019-2021. C’était au Conseil national du patronat du Mali, sous la présidence du ministre Hamidou Younoussa Maïga.
Le Mali a opté pour un nouveau mode de gestion budgétaire:celui du budgétaire programme. La loi de programmation permetde sécuriser la trajectoire des finances publiques sur la période de trois ans.Ainsi l’Etat maîtrise ses dépensesà travers une programmation ferme. Une lettre circulaire du ministère de l’Economie et des Finances relative à la préparation du projet de loi de finances 2019 invite les départements ministériels à présenter des programmations des dépenses.
Avec son partenaire Mali Project Justice, le ministère de la Justice valide son document de programmation. Selon le ministre de la Justice, Hamidou Younoussa Maïga, l’atelier est un pas important pour permettre au département de parvenir à des documents finaux répondant à toutes les normes techniques et les orientations telle que définies par la lettre circulaire. «Il s’agit de faire en sorte que le ministère de la Justice puisse réussir, à hauteur de souhait, le passage de la logique de gestion axée sur les moyens à celle de gestion axée sur les résultats», indique le ministre.
Les défis qui attendent le département de la justice sont connus. Ils sont incorporés dans trois programmes: 1) Administration générale de la justice, coordination et contrôle; 2) politique juridique et judiciaire, gestion de la carrière et formation; 3) renforcement et modernisation des institutions pénitentiaires et de l’Education surveillée. Avec le ratio d’un juge pour 30 000 habitants en 2016, le Mali a fait d’énormes efforts sur le point 2. La somme de 9,2 milliards FCFA aété injectée sur ce point précis. Cependant, pour les trois prochaines années ce montant devrait baisser jusqu’à son tiers. Par contre, les dépenses pour le Renforcement et modernisation des institutions pénitentiaires devront augmenter et passer de 5,2 milliards en 2018 à 12,2 milliards FCFA, en 2021.