La présidence nigériane a déclaré qu’au moins soixante-neuf personnes ont été tuées jusqu’à présent dans tout le pays lors des manifestations contre les brutalités policières.
Un porte-parole du président nigérian Muhammadu Buhari, cité par la BBC, a déclaré que parmi les victimes onze étaient des officiers de police et les sept autres des soldats.
Mardi, au moins douze manifestants ont été tués lorsque des soldats ont ouvert le feu sur eux au péage de Lekki.
L’armée nigériane a nié avoir déployé ces hommes en uniforme pour tirer sur les manifestants, malgré les preuves.
Jeudi, le président Buhari s’est adressé à la nation et a déclaré : « Je suis profondément touché que des vies innocentes ont été perdues. Ces tragédies sont injustifiées et inutiles. Il n’y a certainement aucun moyen de relier ces mauvais actes à l’expression légitime des revendications de la jeunesse de notre pays ».
Les manifestants au Nigeria exigent depuis deux semaines la fin des brutalités policières qui ont forcé le gouvernement à dissoudre l’unité spéciale de lutte contre le vol (SARS).
Le gouvernement a ensuite remplacé l’unité dissoute par une nouvelle unité, Special Weapons and Tactics (Swat) pour accomplir les tâches du SARS.
Les protestations se sont cependant poursuivies pendant des jours, car les citoyens n’étaient pas satisfaits de la réponse du gouvernement à la réforme de la police.
Le président Buhari a cependant déclaré : « en approuvant la dissolution du SARS, j’ai déjà précisé que cela était conforme à notre engagement de mettre en œuvre de vastes réformes de la police. »
Le leader nigérian a demandé la fin des rassemblements. Les manifestations se sont calmées depuis mercredi, mais il subsiste un certain niveau de malaise et de tensions dans plusieurs villes du pays.
france24