Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a célébré le 13 octobre 2017, la Journée internationale de prévention des catastrophes. L’épicentre de cette célébration s’est déroulé le vendredi 13 octobre 2017 au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, à travers l’organisation d’un cadre d’information, de sensibilisation et de partage de données sur les avancées du Mali en matière de prévention, de préparation et de réponses aux désastres. Cette cérémonie a été organisée par la Plateforme nationale pour la réduction des risques et catastrophes du ministère en charge de la Sécurité en partenariat avec la Croix rouge malienne, les ONGs Wetlands international et Care international Mali.
Placée sous le thème «Sendai-Seven», la cérémonie d’ouverture de la rencontre, présidée par le directeur général adjoint de la Protection Civile, le lieutenant colonel Hamada Lamine Yattara, s’est déroulée en présence de M. Modibo Diallo, président de la Croix rouge malienne, des représentants des autres partenaires et de plusieurs personnalités. Pour le directeur général adjoint de la Protection civile, conformément au cadre d’action de Sendai 2015-2030, le gouvernement du Mali a fait de la réduction des risques de catastrophes une priorité nationale et ce, à travers l’adoption de textes importants. Il s’agit, entre autres, des décrets portant organisation des secours, de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes.
Autres textes importants, les décrets sur la plateforme nationale pour la réduction des risques et catastrophes et celui fixant organisation du Comité interministériel de gestion des crises et autres catastrophes. Au cours de cette rencontre et conformément au thème de cette année, Sendai-Seven, les participants ont eu droit à des communications et des discussions sur les sept objectifs du Cadre d’action de Sendai. Il s’agit des acquis, des perspectives, des challenges et des programmes et projets en cours sur la prévention des risques mais aussi la réduction des pertes liées aux crises et catastrophes.
Le DGA de la Protection civile n’a pas manqué de saluer les efforts des partenaires qui s’engagent à ne ménager aucun effort atteindre les objectifs de Sendai d’ici à 2030. Le premier responsable de la Croix rouge malienne, M. Modibo Diallo a, au nom des partenaires souligné que cette célébration donne l’occasion de promouvoir au niveau mondial la culture de réduction des catastrophes, y compris les mesures de prévention, d’atténuation et de préparation. Elle constitue également le cadre de sensibilisation pour encourager les efforts visant à renforcer la résilience des collectivités à la base face aux catastrophes.
PRESENTATION DE MANUEL DE FORMATION EN DROITS HUMAINS A L ’ECOLE NATIONALE DE POLICE
En vue de renforcer les capacités opérationnelles des policiers maliens en droits humains, l’Ecole Nationale de la Police (ENP) Amadou Touré dit Gandhi sous l’égide de la Direction nationale de la police en partenariat avec l’Institut Danois des Droits Humains (IDDH) a présenté le manuel de formation en droits de l’homme au profit de la police malienne. C’était le jeudi 12 octobre 2014 dans la salle de réunion de l’école nationale de la police en présence du contrôleur général Sabane Touré, représentant du DG de la police nationale, du commissaire divisionnaire Mamy Sylla, Directeur de l’école nationale de la police, Famorogué Camara, représentant national IDDH-Mali ainsi que plusieurs autres personnalités.
Le manuel a été élaboré par les fonctionnaires de police maliens avec l’appui technique et financier de l’IDDH. Aux dires de Mamy Sylla, c’est dans le souci d’amener la police nationale à une meilleure connaissance des textes et des droits humains par rapports à ses missions ainsi que des défis sécuritaires au sahel que le manuel de formation a été élaboré. Le manuel de formation en droits humains présenté par Amadaga Dama, contrôleur général de police à la retraite, comprend 6 modules.
Il s’agit entre autres : les droits de l’homme dans les activités de police ; la police et la protection des personnes vulnérables ; droits et obligations des fonctionnaires de police et la police et protection des étrangers et réfugiés. Le manuel permet à la police de mener 4 grandes missions dans le cadre de son exercice, à savoir : la souveraineté, la tranquillité, l’investigation et la liberté publique et individuelle. Il permet aussi de relever 3 défis qui sont : renforcer le caractère démocratique de la police au Mali, améliorer la qualité des relations entre la population et la police et accroitre le professionnalisme de la police malienne. Par ailleurs, en plus de l’élaboration du manuel de formation, l’IDDH a participé activement à la création de la POLI-DH (Police et Droit de l’Homme).
La POLI-DH dont le Mali assure la présidence du comité directeur à travers par la personne de Mamy Sylla, directeur de l’école nationale de police, est une plateforme née le 24 février 2014 à Niamey. Elle constitue un moyen adéquat pour améliorer les capacités opérationnelles des policiers de trois pays membres que sont le Burkina, le Mali et le Niger afin de promouvoir les droits de l’homme. La cérémonie a pris fin par la remise symbolique du manuel à certaines structures telles que l’Eucap Sahel-Mali, la MINUSMA, la garde nationale et la cellule de communication de la police.
LA RENCONTRE ENTRE LE MINISTERE EN CHARGE DE LA DECENTRALISATION ET LES PARTENAIRES
Le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alassane Ag Ahmed Moussa, a rencontré, le jeudi 12 octobre 2017 au Centre de formation des collectivités territoriales, l’ensemble des partenaires techniques et financiers (PTF). Les principaux points inscrits à l’ordre du jour portaient sur les chantiers de la décentralisation, à travers les principales évolutions consacrées dans les textes de base, la régionalisation, le Document cadre de Politique nationale de décentralisation et son plan d’action 2017-2021. La restructuration de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT), la cartographie des interventions des partenaires techniques et financiers et le plan d’action d’amélioration de la gestion des finances publiques locales y figuraient aussi.
Alassane Ag Ahmed Moussa a rappelé qu’il s’agit bien d’une rencontre d’information, de partage et d’écoute sur des sujets d’intérêt national, régional et local. Le 21 septembre dernier, le ministre et les partenaires s’étaient réunis pour échanger sur les mesures d’accélération du transfert de compétences et d’accompagnement des Autorités intérimaires des Régions de Kidal, Gao, Tombouctou et des Collèges transitoires de Ménaka et Taoudénit. Au cours de cette rencontre, plusieurs préoccupations furent soulevées.
Elles avaient trait à la contribution de l’Etat au financement des plans d’actions prioritaires, à la disponibilité des ressources humaines au niveau des Autorités intérimaires et des Collèges transitoires et à l’harmonisation des interventions des différents partenaires pour le financement des actions. L’atteinte de l’objectif du transfert de 30% de ressources de l’Etat aux collectivités territoriales était également une préoccupation exprimée par les acteurs. Selon le ministre en charge de la Décentralisation, ces préoccupations nous interpellent en termes de synergie d’actions dans le renforcement du processus de décentralisation.
« C’est un espace de dialogue que le ministère de la Décentralisation et de la Fiscalité locale veut pérenniser avec les PTF. Cet espace de discussions et de partage doit permettre d’approfondir les réflexions sur les moyens d’accroitre les capacités d’intervention des collectivités territoriales », a-t-il ajouté, avant d’assurer que le gouvernement réitère sa volonté d’honorer l’ensemble des engagements qu’il a souscrits dans le cadre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Cette volonté s’est affirmée avec l’adoption des textes de base de la décentralisation à l’unanimité des députés présents à l’Assemblée nationale, les 14 et 19 septembre derniers et leur promulgation par le président de la République le 2 octobre passé. L’amorce du retour progressif de l’administration à Kidal en est également une traduction concrète.
L’Economie de développement au cœur des échanges de la célébration de l’édition 2017 de la semaine de l’intégration africaine
Conjointement avec les communautés africaines résidant au Mali ainsi que les organisations de jeunes et de femmes, le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine a organisé du 13 au 15 octobre 2017 à Bamako l’édition 2017 de la semaine de l’intégration africaine. Le lancement des activités de célébration a eu lieu le vendredi 13 octobre 2017 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, à travers l’accueil de la Caravane de l’intégration africaine. Il faut noter que cette caravane, qui a regroupé plusieurs jeunes des communautés africaines résidant à Bamako, est partie du stade Modibo, en passant par le pont des Martyrs, la Tour de l’Afrique, pour finir au Palais de la Culture. Là, les caravaniers ont été accueillis par le ministre Abdrahamane Sylla en charge des Maliens de l’extérieur.
Il avait à ses cotés, Mme Camara Aïssata Camara, présidente de la Fédération des communautés africaines résidant au Mali et plusieurs autres personnalités du monde des Maliens établis à l’étranger. Au cours de cette cérémonie, à travers des interventions, des prestations artistiques et culturelles et des expositions d’objets d’arts, les acteurs en charge de cette question ont démontré la nécessité de la création des Etats unis d’Afrique. Pour les autorités maliennes, en l’occurrence le ministre Abdrahamane Sylla, l’intégration est un devoir et une mission sacrés pour le Mali. Ainsi, depuis la première Constitution à nos jours, toutes réaffirment l’attachement du Mali à l’unité africaine.
Et aussi, en cette période de grands ensembles régionaux, nos autorités actuelles restent convaincues que c’est par l’intégration que l’Afrique trouvera la voie du salut et de la prospérité. C’est pourquoi, elles continuent à alimenter le flambeau des pères du panafricanisme comme Modibo Keita, Kwamé Krumah, Gamal Nasser, Senghor et autres. S’adressant aux jeunes qui empruntent le chemin de la migration irrégulière, le ministre a rappelé que «la migration, quand elle est bien organisée, constitue un atout pour la famille et le pays. Mais, quand elle est irrégulière, elle devient une menace voire une perte sèche pour tout le monde.
En effet, le Gouvernement du Mali œuvre pour faire retenir les jeunes dans leur localité d’origine à travers le financement des projets porteurs des candidats au départ. Et cela, en vue d’épargner notre vaillante jeunesse contre les drames des routes du désert et de la mer». Quant à la journée du samedi 14 octobre 2017, elle a été marquée par la présentation de deux thèmes sur l’Economie de développement. Il s’agit de la problématique de la monnaie unique dans l’espace CEDEAO et exploiter le dividende dermographique par l’investissement dans la jeunesse.
La journée du samedi 14 octobre 2017 a été bouclée par une dégustation de mets traditionnels africains. Quant à celle du dimanche 15 octobre, elle a été marquée par un match de football et une cérémonie de lutte traditionnelle au terrain Shaba de Lafiabougou. Il importe de retenir que cette célébration a pris fin par une soirée culturelle, au cinéma Babemba, dénommée nuit de l’intégration africaine. Ainsi, pendant ces quelques jours, la capitale malienne aura vibré au rythme de l’intégration africaine qui vise à populariser les idéaux de l’unité, de la paix et du panafricanisme.