La CEDEAO au chevet du Mali pour une nouvelle tentative de résolution de la crise. Le sommet extraordinaire qui s’est ouvert aujourd’hui en visioconférence devrait permettre d’harmoniser les positions après trois tentatives sans succès. En attendant les conclussions de ces discussions, le M5-RFP reste sur sa position : « la démission du président IBK et de son gouvernement ». Pour le président en exercice de la CEDEAO, « c’est la ligne rouge à ne pas franchir ». Mais Mahamadou Issoufou reconnait qu’il y a une crise profonde à résoudre.
Pour certains, « c’est le sommet de la dernière » chance. Après trois tentatives de médiation sans succès, le sommet d’aujourd’hui suscite toutes les attentions. Et le président ivoirien est catégorique : « la crédibilité de la Cédéao est en jeu dans cette crise. »
« La démission du président Ibrahim Boubacar Kéita, réclamée par des tendances du M5-RFP ne sera pas à l’ordre du jour de ce sommet », avait prévenu le président en exercice de la CEDEAO. Pour le dirigeant nigérien, « cela est contraire au protocole de la démocratie et de bonne gouvernance de l’organisation ». Mahamadou Issoufou se dit pourtant « optimiste » quant à l’issue de ce sommet, où il annonce « des mesures fortes pour accompagner le Mali ».
« Le temps presse, les risques sont grands », a déclaré Issoufou à l’ouverture de ce sommet. Pour le président en exercice de la CEDEAO, « le Mali a besoin d’une Assemblée nationale conforme aux résultats des élections législatives, d’un gouvernement d’union nationale et d’une nouvelle Cour constitutionnelle ». Aussi, le dirigeant nigérien a insisté sur la nécessité de faire la lumière sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet à Bamako et la mise en œuvre des conclusions du Dialogue National Inclusif.
A l’issue de ce sommet extraordinaire sur le Mali, les chefs d’Etats devraient rendre public un document final de sortie de sortie de crise. En attendant, le M5-RFP observe la trêve décrétée pour la fête de Tabaski. Après cette période, il annonce la reprise des manifestations de désobéissance civile.
Source: studiotamani