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Bras de fer entre l’OPAM et le CSA : Le ministre Touré explique

Rien ne va plus depuis un certain temps, entre le Commissariat à la Sécurité Alimentaire et l’Office des Produits Agricoles (OPAM). Pour cause, les responsables de l’OPAM accusent le CSA de s’ingérer dans la gestion de leur structure, surtout en ce qui concerne le transport et les opérations de distributions alimentaires gratuites.

A propos, M. Oumar Ibrahim Touré, ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire explique…

« Nous avons entendu dans la presse que le CSA s’ingère dans les affaires de l’Office des produits Agricoles du Mali (OPAM).

Tout d’abord, l’OPAM relève du commissariat à la Sécurité Alimentaire. Donc, étant un EPIC, l’OPAM est autonome sur ses activités commerciales. Il a un conseil d’administration et planifie ses activités. Mais, il y a des activités publiques que le CSA, dans le cadre de gestion du dispositif de sécurité alimentaire peut déléguer à l’OPAM.

En ce moment, le CSA a le devoir de savoir ce qui se passe, parce qu’il met à la disposition de l’OPAM des ressources de l’Etat.

Concernant ce qui déferle la chronique, c’est de dire que les transports et les opérations des distributions alimentaires gratuites constituent une mission de l’OPAM.

Je suis un des acteurs du dispositif de sécurité alimentaire et personne ne peut venir me dire cela. Pourquoi ?

Tout d’abord, de 1973 à 1990, le Mali a connu une grande sécheresse.

Les opérations de transport des distributions alimentaires gratuites étaient assurées par le CNAVS (le Comité National d’Aides aux Victimes de la Sécheresse) jusqu’aux années 80. Celui-ci a été remplacé par le Comité National d’Actions d’Urgence et de Réhabilitation des Zones à Risque. Pourtant, l’OPAM existait pendant tout ce temps.

Ensuite, de 1990 à la création du Commissariat de la Sécurité Alimentaire en 2004, les opérations de transport des distributions alimentaires gratuites étaient mises en œuvre par les Cellules d’Appui au Développement à la Base. C’était la division d’actions d’urgence et la réhabilitation des zones à risque que j’ai dirigée pendant 10 ans qui s’occupait de cette mission.

Nous n’avons plus besoin de signer de conventionner avec l’OPAM

Enfin, de 2004 à 2015, les distributions alimentaires gratuites étaient effectuées par le Secrétariat Technique et Financier (STF). Et, à partir de 2015, le vérificateur général en passant a attiré l’attention sur l’existence illégale du STF, mais qui avait l’accord de l’Etat malien et ses partenaires.

C’est pourquoi, recommandation a été faite de voir une structure du CSA qui peut faire le travail. Voilà la raison pour laquelle il a été confié à l’OPAM (de 2015 à 2017) les opérations de transports des distributions alimentaires gratuites.

Pour cela, nous signons annuellement une convention avec l’OPAM pour l’autoriser à transporter les céréales destinées aux distributions alimentaires gratuites. Cela, en attendant la reforme du dispositif.

Alors, de nos jours, nous n’avons plus besoin de signer de convention avec l’OPAM, parce que le dispositif a été reformé et le STF est officiellement créé. C’est très simple ça !

C’est pour cela que cette année, nous n’avons pas de convention et l’OPAM sans notre autorisation préalable a mis ces activités dans son plan de passation. Nous avons dit à la DGNP que l’OPAM n’avait pas notre autorisation.

En somme, le STF doit être opérationnel, sinon notre pays va perdre des milliards. Et, c’est également un engagement de l’Etat malien vis-à vis de ses partenaires. Le CSA a le devoir d’éviter que l’union européenne n’arrête son financement

Ceux qui disent que c’est la mission de l’OPAM, c’est qu’ils veulent falsifier l’histoire ou réécrire autre chose.

Allez leur demander que de 1973 à nos jours, pourquoi l’OPAM (alors qu’il existait) n’a transporté de céréales que pendant 3 ans, soit de 2015 à 2017 ?».

Propos recueillis par 

Djibril Kayentao

 

Le 26 Mars

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