Tant que le Mali exportera des matières premières brutes dans le cadre de codes miniers qui le brident à rester dans les 30% des actifs des multinationales d’exploitation, il ne continuera qu’à recevoir des miettes.
Le sol, la matière première appartiennent au Mali et il doit se contenter que des 30% des retombées ? Où est la souveraineté? Et si on renversait la pyramide? L’État avec 70% des actifs et les pri- vés avec 30%? Pourquoi ce qui est bon pour les multinationales qui réalisent des hyper bénéfices, ne le serait pas pour l’État malien ?
Les multinationales arrivent, récoltent les permis d’exploitation délivrés par le Mali, s’en vont les placer en bourse afin de recueillir les fonds nécessaires qu’elles reviennent investir. L’État n’est-il pas capable de faire des levées de fonds, quitte à s’endetter pour réaliser des industries extractives, ensuite entrer en partenariat avec des privés maliens pour des prises d’actions?
Les montants requis pour ces industries extractives ne sont nullement au-dessus des moyens de l’État, surtout quand on voit les montants faramineux qui sont détournés par ces citoyens.
Le drame du Malien, c’est cette incapacité de pouvoir se projeter dans l’avenir et décide contenter toujours du très peu quand il juge que cela coûte très cher oubliant qu’il y a un retour sur investissements au bout de la chaîne des valeurs. Ne lui parler surtout pas d’économies d’échelle dans des productions massives. Ça n’existe pas dans son lexicone.
Il préfère toujours se fourvoyer dans de petits projets médiocres, du saupoudrage qui rapporte peu au plan macroéconomique. Si vous lui dites par exemple de se lancer dans la réalisation de grandes infrastructures énergétiques, tel qu’un barrage de plus de 6000 mégawatts en amont du fleuve Niger vers la Guinée, il préfèrera des micro barrages de quelques dizaines de mégawatts. Un barrage hydroélectrique réalisé dont l’énergie est utilisée à 80% s’auto rembourse très rapidement. Cela, ils l’ignorent. Les abrutis oppo- sés à pareille réalisation, vous sortiront les arguments les plus insensés pour défendre un tel manque de vision. Peut-être que les peuples qui se lancent dans ces sortes de projets grandioses sont des tarés et les Maliens sont des super intelligents?
Quand on voit toute la fraude opérée sur l’or du Mali, c’est très effarant. Pour mettre fin à tous ces bradages des ressources du peuple, une loi fixant à une prise d’actions minimum de 51% dans les sociétés d’exploitation mixtes sera une bonne mesure qui aura l’avantage de donner à l’État le contrôle sur ses ressources. Allumons nos méninges endormies.
Source: Le Démocrate