Approché par nos soins, l’élu de Kati, Bourama Traoré a réagi aux allégations du maire. Il a déclaré: » En ma qualité de député, c’est mon devoir de défendre les intérêts des populations. Je ne permettrais à quiconque de s’enrichir sur le dos des populations « , a-t-il averti.
Selon lui, le morcellement des 50 hectares à Mana, qui fait un total de 865 lots, a été opéré fin février 2017 par le maire Yaya Samaké, deux mois seulement après son installation à la Mairie. C’est cette situation qui a amené beaucoup de problèmes dans la commune. Dans cette affaire de lotissement, le maire a agi seul puisque ni le Conseil communal ni les chefs de villages encore moins sa tutelle de Kati n’ont été impliqué, a-t-il précisé.
D’après lui, les 13 chefs de villages se sont soulevés contre la décision de morcellement prise par l’édile. Ainsi, en mars dernier, » j’ai été interpellé sur ce problème par le collectif des chefs de village à Tamala. »
Et d’ajouter qu’une mission d’enquête du service technique des Domaines a été dépêchée à Ouélessébougou par le préfet de Kati pour procéder à des investigations. Son rapport indique que le morcellement a été effectué en violation des textes en vigueur. Ainsi, le 24 juin dernier, le Préfet a instruit au maire dernier d’annuler purement et simplement sa décision de morcellement avant le 27 juin et de lui communiquer la copie de cette décision. C’est à cette date butoir, précise-t-il, que M. Samaké est revenu sur sa décision en annulant le morcellement sur les 50 hectares à Mana.
En conséquence, l’honorable Traoré estime que le maire, en reconnaissant sa faute, doit être sanctionné par le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités pour donner une leçon aux autres maires. » J’attends une décision du ministre sinon je peux procéder par interpellation « , informe-t-il. Ajoutant que le premier responsable de la Mairie doit rembourser l’argent perçu aux acquéreurs pour l’opération de morcellement, sinon ceux-ci se regrouperont pour porter plainte contre lui. » Le maire a démissionné de mon parti, cela ne me concerne pas. Mon rôle, en tant qu’élu, est de défendre les intérêts des populations lorsque je suis interpellé « ,a-t-il conclu.
F.C
Source: l’Indépendant