Le jeudi 16 décembre 2021, une bagarre s’est déclenchée entre détenues (nigériennes et maliennes )après l’appel du jour au centre de détention de rééducation et de réinsertion des femmes et filles de Bollé, alors que les détenues étaient dans la cour.
Une situation de plus en plus tendue. C’est l’ambiance que décrivent certaines femmes de la prison de Bollé. Ce jeudi 16 décembre 2021, ces tensions ont franchi un cap supplémentaire. Alors que détenus étaient dans la cour pendant l’appel, les nigériennes s’en sont pris à une malienne dans la cellule F, à l’aide d’armes de fortune : chauffe-eau électrique qui avaient été préalablement mis au courant et de cailloux. D’après une source au centre de détention de rééducation et de réinsertion des femmes et filles de Bollé , la situation a ensuite dégénéré : « Des coups de lames artisanales ont été échangés de part et d ‘autres. Très vite, des surveillantes sont arrivées en renfort dans la cour pour interrompre la bagarre, la situation a fini par se calmer. Mais il a fallu des heures pour que les prisonnières réintègrent leurs cellules. Selon la même source les détenues ont passés toute la journée enfermée dans leurs cellules sans eau encore moins de la nourriture.
«L’altercation a démarré après l’appel du jour, vers 8 heures. Chaque fois c’est le même problème. Les détenues étrangères sont de plus en plus nombreuses. A chaque bagarre c’est les maliennes qui subissent. La nigérienne qui est à la base de la bagarre a été identifiée par l’équipe du jour conduite par Mme Camara Fatoumata Cissé et Hamssetou. Mais les surveillantes ont placés toutes les détenues en quartier disciplinaire dès le matin » a expliqué notre source.
Cet incident traduit une montée des tensions au centre de détention de rééducation et de réinsertion des femmes et filles de Bollé. Une situation aggravée par la surpopulation carcérale.
A la suite de cet incident, les coupables de cette bagarre vont-elles comparaitre devant la justice dans les prochains jours pour répondre de leurs actes ? L’on tentera de répondre par l’affirmatif.
Amadou T Dansoko
Source : Le Challenger