Enlever deux cent filles au nom du rejet de l’enseignement de type occidental est un acte criminel en soi. Mais menacer ensuite de transformer ces innocentes captives en esclaves ou de les marier par la force relève d’une rare abjection que la très respectée El Ahzar ne pouvait pas ne pas condamner au nom de l’islam. Le vrai et le seul.
A la suite de l’institution cairote, Obama et Hollande ont exprimé leur dégoût. Une fois de plus, les dirigeants du continent ont été lents à la détente. L’Afrique est pourtant le théâtre de l’innommable tragédie. Le Nigéria fera t-il des émules ?
Ce n’est pas certain, Boko Haram restant la survivance d’un type d’obscurantisme en voie d’extinction. Aucune école connue, aucun courant répertorié, aucune exégèse crédible ne sert de support à ce monstre dérapé fondé par ressentiment sans aucun doute devant les échecs scolaires répétés de son géniteur, tué en 2009 au cours des événements de Maiduguri. La dérive du mouvement obscurantiste a repris de plus belle depuis, animé par des vampires d’un genre nouveau.
Ce ne sont pas cependant les enlèvements en série de lycéennes à Bamako, Dakar, Niamey par des jihadistes autoproclamés, mais l’amplitude sous régionale de l’insécurité si Boko Haram continue ainsi son pied de nez à l’Etat nigérian qui est comme tétanisé par les exploits terroristes.
Comme le Mali hier, le géant nigérian fait du chichi par rapport à la solidarité internationale. La leçon malienne indique que l’orgueil n’est pas ici la solution. Si l’on veut d’un Sahel qui rentre dans le cercle vertueux.
Adam
Thiam
Source: Lerepublicainmali