L’Etat nigérien s’investit pleinement dans l’offensive régionale contre Boko Haram. Les parlementaires ont voté hier à l’unanimité en faveur de l’envoi des troupes nigériennes pour traquer Boko Haram. Cette implication de l’Etat contraste cependant avec les difficultés de la société nigérienne à se positionner face à la secte islamiste. Pour le chercheur Jean-Pierre Olivier de Sardan, qui travaille au sein du LASDEL, un laboratoire de sciences sociales de Niamey, ces difficultés sont sans doute liées à la montée, au sein de la population, de courants religieux radicaux.
Il est ce matin l’invité Afrique de RFI, au micro de Laurent Correau
« Boko Haram a sans doute une certaine force d’attraction dans une jeunesse désœuvrée, en rupture d’école, influencée par des prêches de plus en plus radicaux. Il y a une frange de la population nigérienne qui peut être sensible aux thèses de Boko Haram, dans la mesure où elle représente le rejet radical de l’Occident. »
Source: RFI