La révolte de la population de la région de Kayes pour la réhabilitation de l’axe Bamako-Kayes et la relance du réseau ferroviaire sont en passe de devenir une récupération politique. La réaction du PM de recevoir les manifestants et de sillonner la région par véhicule a surpris plus d’un, d’où l’inquiétude des calculateurs politiques, désormais aux abois.
La réhabilitation de la route Bamako-Kayes est une nécessité, vu l’importance du trajet pour l’économie nationale. Cette nécessité est non seulement reconnue par la population, mais aussi le gouvernement qui a reconnu dans un communiqué que les mouvements sociaux liés à l’état e dégradation du réseau routier sont légitimes.
Par contre des manipulations et la divulgation d’informations mensongères de nature à envenimer la situation sont faites par des hommes politiques qui ne visent qu’à faire échouer les efforts du Premier ministre. Certains d’entre eux étaient visibles sur le podium aux côtés des manifestants à Kayes le 23 août dernier.
Selon le communiqué du gouvernement, contrairement à certaines allégations, une étude pour la réhabilitation totale de la route Kati-Kolokani-Didiéni-Diéma-Kayes-Diboli a été réalisée. Le coût total pour la réalisation des travaux était évalué à plus de 350 milliards. Faute de moyens financiers pour prendre en charge le coût, l’option d’une réhabilitation progressive a été souhaitée. C’est dans ce cadre que la réhabilitation du tronçon Kati-Kolokani-Didiéni a été envisagée pour un montant de 78 milliards.
“Les travaux de la route Kati-Didiéni ont été suspendus pour des raisons financières. Suite à des tensions de trésorerie, l’entreprise n’a pas perçu la totalité de l’avance de démarrage qui devait lui permettre de continuer les travaux”, précise le communiqué.
Face à la volonté déstabilisatrice de certains hommes politiques, le PM, Dr Boubou Cissé est en passe de décanter la situation.
En premier lieu, le Premier ministre a reçu hier à la primature les têtes de proue des manifestations et blocage des routes. A travers cette initiative, le PM veut directement discuter avec les manifestants pour trouver une porte de sortie à la crise.
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