Entre mentir vrai et démentir faux, entre entendre diplomatiquement et comprendre profondément, entre proposer tactiquement et poser stratégiquement, la délégation ne va que déposer des remèdes apaisants sur un corps étatique en voie de décomposition.
Elle aura certes rempli son rôle, mais drôle sera le lendemain car le Mali, et seul le Mali, n’aura pas décidé souverainement de son propre destin. Le chaos sera camouflé sous des mesures temporaires de survie, le temps d’une accalmie, mais la souffrance, morale, sociale, économique et citoyenne, sortira à nouveau. En des formes possiblement violentes.
La CEDEAO, une nouvelle fois, témoignera alors de sa solidaire compassion pour le peuple malien. Lequel sera au cœur du chaos, abattu par une nouvelle crise, battu pour n’avoir pas soigné lui-même les maux qui gangrènent son pays depuis trop d’années.
Source : le POING