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Biennale artistique et culturelle : LA REPRISE AURA LIEU CETTE ANNEE

 

biennale  marrakech festival marocCet événement national renforce le dialogue interculturel. C’est un facteur d’unité nationale et africaine

La rentrée culturelle touristique et artisanale 2016 de février dernier avait pour thème principal la renaissance culturelle. A cette occasion Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme,  a introduit son exposé inaugural par les effets collatéraux de la crise d’avril 2012 à janvier 2013 sur les secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme au Mali. Ces secteurs, disait-elle s’inscrivent dans le cadre général des projets et programmes de développement et au-delà, de la production économique et de la survie des communautés. Ils concourent à la promotion de la paix, de  l’intégration, de la cohésion sociale et du développement économique.
La renaissance sera marquée, en 2016, par le retour et la consolidation de la Biennale artistique et culturelle, la Rencontre des chasseurs de l’Afrique de l’Ouest, le Triangle du balafon à Sikasso, le spectacle des Contes de la Paix, le Marché des arts plastiques, la tenue des rencontres sur la démocratie, l’éducation des jeunes au patrimoine, la relance des activités touristiques et les Journées nationales du patrimoine culturel.
L’auteur, dramaturge et éditeur, Samba Niaré,  fut invité à présenter sa communication intitulée : « Aspects sous-jacents de l’organisation de la Biennale artistique et culturelle ». L’ancien coordinateur du Secrétariat permanent de la biennale, de 2003 à 2007, a  rappelé la philosophie des Semaines nationales de la Jeunesse et des différentes éditions des Biennales artistiques et culturelles. Cette philosophie récurrente, jamais trahie et fidèlement appliquée dans sa fonction première, dans le temps et dans l’espace, reflète la mission d’« être un facteur d’unité nationale et africaine»  dixit le Pr Oumar Kanouté, dans son ouvrage « Le théâtre malien, tome 1, de 1916 à 1976 ». La lecture de l’arrêté 2110/MJSAC-CAB, du 30 mai 1979, portant organisation de la Biennale artistique et culturelle, conforte cette fonction. Et l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger, l’impose comme une nécessité, « une raison d’Etat ». « L’Accord » spécifie très clairement que, dans le domaine de la culture, il sera procédé à ce qui suit : « Le renforcement du dialogue interculturel par la relance des événements culturels dans les régions du Nord à travers les rentrées culturelles, les semaines nationales, les Biennales artistiques et culturelles et les festivals. » La question de savoir si le contexte s’y prête serait superfétatoire. Le contexte l’impose. Et c’est tout, s’exclame-t-il. L’on devrait , toutefois, modaliser, un peu, cette affirmation, cette volonté irréversible de recoudre les trous pratiqués çà et là dans le tissu social. Il faut encourager le partenariat multi-acteur dans le financement de la Biennale artistique et culturelle ; d’organiser des activités inter-biennales en vue d’éviter la démobilisation des artistes ; doter la Direction nationale de l’action culturelle (DNAC) et les Directions régionales de la culture (DRC) de compétences humaines et techniques adéquates pour une bonne organisation de la Biennale. Il propose également d’organiser des Consultations nationales, après 2016, sur les prochaines éditions de la Biennale artistique et culturelle ; procéder à une juste répartition du personnel des DRC; prendre des dispositions appropriées pour une participation effective de la Région de Kidal à la Biennale.  Samba Niaré estime qu’il faut organiser la Biennale artistique et culturelle 2016 à Mopti, dépositaire des attributs de la Biennale, initialement prévue en 2012, en relation avec le Comité de Suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, conformément aux recommandations dudit accord. Mais, de nos jours les questions de sécurité pourraient obliger les autorités à  tenir la rencontre nationale de la jeunesse à Bamako.
La création d’une galerie des arts et des lettres du Mali pour l’archivage des créations issues des différentes rencontres artistiques et culturelles ; faire de la Biennale un facteur de développement économique, social et culturel ; intégrer le patrimoine des Semaines et des Biennales dans les programmes d’enseignement ; et enfin mettre en place une équipe technique pour réfléchir sur l’organisation de la Biennale 2016.

créer une mémoire de participation. Le maître Samba Niaré a aussi évoqué l’expérience du Secrétariat Permanent dans l’organisation de la Biennale artistique et culturelle. La mise en place de cette structure pour l’organisation de la Biennale artistique et culturelle résulte d’une des grandes recommandations du Forum national d’évaluation de la première édition de la Semaine nationale des arts et de la culture, tenue à Bamako du 28 au 30 octobre 2002.  Cette structure était animée par trois agents. Le Secrétariat permanent a travaillé étroitement avec l’ensemble des structures tant du ministère de la Culture que d’autres départements. Sa mission essentielle étant surtout de mettre en pratique les recommandations dudit forum. Faisant suite à l’édition 2003 de la Biennale Artistique et Culturelle organisée à Bamako, l’édition 2005 aura donné l’occasion d’un test grandeur nature des capacités organisationnelles des populations vivant dans nos régions. L’opportunité était belle et l’occasion fut saisie, à travers une implication totale, tant des autorités politiques et administratives que de tous les segments sociaux, culturels de la Région de Ségou. Cette rencontre  permit de mettre en pratique tous les échanges entrepris avec les services régionaux de la culture. Les échanges en amont de la Biennale ont concerné le relèvement de la qualité des ressources humaines de l’ensemble du pays impliquées dans son organisation.   Des dispositions, proposées, partagées puis adoptées furent mises en route. Elles permirent de personnaliser et de mieux identifier la Biennale artistique et culturelle, d’offrir plus de visibilité et de pérennisation aussi bien des produits que des acteurs sans lesquels parler de Biennale équivaudrait à parler d’éditeurs de livres sans auteurs.
Au nombre de ces éléments de visibilité et de valorisation, dont certains ont déjà été mis en pratique en 2003, on retiendra essentiellement la mascotte, les armoiries (utilisées comme étendard des régions), le drapeau de la Biennale artistique et culturelle, l’octroi de pécule aux artistes, la recherche de partenaires, la prise en compte effective du volet livre et lecture, l’élargissement de la visibilité nationale et internationale en terme de communication, le tourisme sur des lieux hautement touristiques, historiques l’exploitation et l’archivage des produits (production de DVD, production de photos encadrées et mises sous vitre – 84 au total -).  Il est suggéré de créer une mémoire de participation chez les artistes, avec l’octroi de médailles conçues et réalisées seulement lors de l’édition 2010, à Sikasso.  Les mémoires retiennent la tentative restée vaine de tenir allumé le flambeau-biennale avec la promotion des troupes lauréates en tournée dans les régions. « Je rappelle qu’en 1983 la pièce de théâtre ‘J’accuse’, de Sada Sissoko, classée 1ère à la Biennale artistique et culturelle des jeunes de 1982 a fait une sortie sur la Côte d’Ivoire. » Qu’est-ce à dire ? Sinon que d’édition en édition, rien de bien vivace n’existe de la Biennale. Il faut attendre une autre édition, souvent hypothétique, pour reprendre le fastidieux exercice de recherche de financement. Encore faut-il que messieurs les financiers daignent baisser leur regard complaisant sur la « chose culturelle ». Le grand regret qu’il a exprimé a été de n’avoir pas vu une seule forêt pousser après la Biennale artistique et culturelle. Une tentative, timide, a été enclenchée à Sikasso, pendant la rencontre du Triangle du balafon. La Biennale devrait être une occasion pour agir sur l’environnement ; mettre à disposition des hectares qui seront plantés en essences forestières durables et exploitables et qui, quelques petites années plus tard, donneront naissance à de véritables forêts, qui dont l’exploitation créera des emplois.
L’édition de la Biennale artistique et culturelle de Ségou a tenté d’être le baromètre des volets artistique, culturel, touristique du Mali. «Je pense, toute modestie mise à part, que  l’implication et l’engouement furent si intenses que ce fut une expérience concluante», a t-il ajouté.

Y. DOUMBIA

Nouvel album : Aziz Wonder CHANTE LA PAIX

Le bouillonnant artiste reggae man Aziz Wonder revient sur la scène du showbiz surfant sur un nouvel album qui tranche avec les habitudes. L’artiste a présenté son œuvre à la presse le jeudi 14 avril 2016. Il n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre au point un album inspiré du rythme senoufo. Le titre « Yéo Yiri »,  signifie en levons-nous donne le ton.
C’est un appel au sens de la responsabilité des Africains pour faire face aux nombreux défis qui accablent le continent. La particularité de ce titre est l’accent du rythme moins reggae, intégrant le son mélodieux du balafon senoufo.
L’album de 14 titres inclut aussi des reprises comme le titre « Tiama Tiama » de son premier album sorti en 1993. Le dernier album d’Aziz Wonder procède d’un travail minutieux entamé par l’artiste et son arrangeur. Le technicien a voulu que les morceaux soient «remasterisés» en France après les phases initiales d’enregistrement en studio au Mali.
Le rythme de «Yeo Yiri Africa»  est un peu métissé. Mais le message est toujours « Peace and love conformément à l’esprit Rasta. L’appel à l’unité et à la solidarité est le fond commun à tous les titres de l’album.
L’œuvre aura déjà coûté près de 3 millions de nos francs en investissement. L’arrangement de tous les morceaux  ont   été assuré par Manjul, rastaman d’origine française qui a choisi le Mali comme pays d’adoption.
Deux clips ont été réalisés pour la promotion de l’album en vente dans la capitale malienne principalement. Mieux, le public pourrait d’ores et déjà assister et applaudir Aziz Wonder en spectacle à Bamako,   le 30 avril au Club Radio Libre de Tiken Jah, puis le 7 mai à la discothèque l’Exodus. L’artiste revient sur la scène après une longue traversée du désert pour raison de  maladie.
Après plus de deux années d’éclipse, un créateur talentueux de la musique reggae de notre pays réapparaît. Âgé de 56 ans Aziz Wonder, l’auteur de « Tchama tchama »,  refrain fredonné presque partout au Mali dans les années 1993 et de « Trouble man » en 1998 est de retour. Son prochain album intitulé « Hommage à Tièba et à Babemba »  dédié à ces figures historiques et rois de Sikasso , sera sur le marché dès le mois prochain.
Le rastafarisme, serait la première religion révélée en Afrique, et le reggae est un de ses moyens d’expression. Cette religion  a prédit l’unité de l’ensemble des pays du continent. Ce voeu fut réalisé dès 1963 à Adis Abeba en Éthiopie sous le règne de l’empereur Haïlé  Sélassié. Le grand maître Aziz Wonder consacre un nouveau morceau à cette base de l’intégration africaine. L’artiste panafricaniste malien est convaincu qu’il est temps de rappeler cette mission à la jeune génération en ces temps troubles où les guerres civiles menacent de dislocation les frontières héritées de la colonisation.
Le Senoufo Aziz Wonder, comme toute sa génération s’est passionné pour la musique reggae dès son jeune âge. Mais chose exceptionnelle, il  décidera d’aller à la source du reggae pour mieux s’imprégner de cette musique et du rastafarisme.
En 1983, il atteint la Jamaïque après plus d’une année de pérégrination entre le Sénégal, la Mauritanie, Las Palmas, Barcelone en Espagne où il empruntera un bateau. Dans un premier temps, il travaille comme docker avant d’intégrer un groupe de musique rasta « Les douze tribus d’Israël » dans la ville de Spanish town en Jamaïque. De 1987 à 1993, il apprend le reggae auprès de nombreux tenant de cette musique comme Bob Marley, U Roy, Peter Tosh et Burning Spear.
De retour au pays, il lance successivement 4 albums, et il se produit sur toutes les grandes scènes du Mali. Ce dernier album Yéo Yiri, exige un énorme effort. L’artiste organise lui- même des prestations dans de nombreux lieu comme la Radio libre à Niamacoro et Exodus. Plusieurs quartiers et communes de Bamako  accueilleront  bientôt Aziz.
Y. D.

Source : L’ Essor

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