L’édition spéciale de la biennale artistique et culturelle 2017 de Bamako a pris cours le dimanche le 24 décembre 2017 au Stade Omnisports Modibo Kéita en présence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita.
Pendant une semaine, Bamako sera la capitale de la culture et des arts. 800 personnes venues des 10 régions administratives du Mali et du district de Bamako en raison de 70 par région. En plus des 10 troupes venant des 10 régions, il y a aussi celles de la diaspora et des associations des personnes vivant avec un handicap. Il s’agit pendant cette semaine de rayonner les valeurs socioculturelles du pays dans le souci de restaurer la paix et le vivre-ensemble.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita ; lequel était en compagnie de son épouse, Kéita Aminata Maïga ; l’ancien président de la transition, Pr. Dioncounda Traoré ; des membres du gouvernement ; du ministre nigérien de la Renaissance culturelle dont son pays est l’invité d’honneur de cette édition.
Pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, « Cette biennale artistique et culturelle se passe dans une atmosphère de communion de cœurs et d’esprits qui fait que notre devise incarne toutes ses réalités ».
La cérémonie d’ouverture a été meublée par des passages de troupes des différentes régions sous l’œil admirateur des membres du gouvernement dont chacun manifestait sa joie au passage de la troupe de sa région. De Kayes à Taoudéni en passant par Bamako, chaque troupe a fait une démonstration de pas de danse à l’image de ses valeurs historiques et socioculturelles et accompagnés de chants de bravoure propres à chacune des régions administratives. Il y a eu aussi les discours du maire de la Commune II et de la ministre de la Culture.
Une chorégraphie appelée : « voyage à travers le Mali culturel », préparée et dirigée par N’Dji Diabaté, a fait migré le public dans toutes les régions du Mali avec des chants et des messages de paix et de cohésion sociale dans les langues locales et soutenus par le rythme de l’Ensemble instrumental du Mali.
Jusqu’au 30 décembre 2017, les différentes troupes seront en compétition au palais de la Culture, Amadou Hampaté Ba. La cérémonie d’ouverture a juste permis au public d’avoir l’avant-goût de la grande manifestation qui se déroule toutes les nuits au palais de la Culture.
Dans ses mots de bienvenue, Cheick Aba Niaré, le maire de la Commune II du district de Bamako, a estimé que cette édition spéciale comme d’autres biennales artistiques et culturelles constituent un moment de communion, d’échanges, de cohésion, de partage et de paix pour le peuple malien.
Pour Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, cette manifestation a été conçue dans un esprit de transversalité des objectifs par les pères fondateurs. « Ce qui nous permet aujourd’hui de ne pas cloisonner la biennale dans une configuration unitaire et soliste. Cet évènement est la chose de tous les enfants du Mali et personne ne doit ou ne peut être laissé sur le bord de la route dans son organisation et dans sa mise en œuvre », a-t-elle indiqué.
La ministre de la Culture d’ajouter que cette manifestation culturelle, de Kayes à Kidal, résonne comme un creuset véritable des valeurs de cohésion sociale. « Ce rendez-vous, au sens propre comme au figuré, est un effort de rapprochement des peuples dans une dynamique de destruction définitive des barrières entre eux. Bamako respire ce que c’est que le Mali. Durant cette semaine d’activité, on renouera d’avec la réalité qui veut qu’au Mali, un proverbe n’appartienne plus à une aire géographique ou à un peuple. Un proverbe Touareg a sa composante en Bambara. De même les peuls s’adjugent avec aise le droit d’user, en se l’appropriant, des sagesses senoufos. Et ceci est une réalité quel que soit le rapprochement que nous faisons avec les entités ethniques ».
A.D
La rédaction