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Bétisier : CEDEAO : une musique qui sonne très faux

Entre des dépravateurs démasqués et placardés sur la place publique par les auteurs du renversement du régime IBK et une organisation communautaire qui fulmine sans avoir les moyens de sa politique, le tableau est surréaliste.
Voici votre BÊTISIER du jour.

CEDEAO : une musique qui sonne très faux

La CEDEAO dans son communiqué daté du 18 août sur la situation au Mali ‘’demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO’’. Nos frères communautaires là, savent faire foutaise hein ! Les Maliens connaissent trop la Force en Attente de la CEDEAO, parce qu’ils l’attendent depuis 2012. Le Mali traversait une double crise caractérisée par une rébellion armée dans le Nord depuis le 17 janvier 2012 et un coup d’État perpétré le 22 mars de la même année. La Force en attente de la CEDEAO (FAC) qui est une force multidisciplinaire composée de militaires, de policiers et de civils issus des États membres de la CEDEAO et qui met à disposition du personnel pour les missions et opérations de soutien à la paix régionales et continentales avait été annoncée avec fracas. Les chefs d’État membres de la Communauté avaient réitéré lors des différents sommets ayant eu lieu depuis le début de la crise, leur intention d’envoyer au Mali, avec « effet immédiat », une force militaire composée de 3300 hommes dont la mission serait de protéger les institutions de la transition et d’aider l’armée malienne à chasser les groupes islamiques du Nord du pays. Le 20 décembre 2012, pour donner une légitimité à la requête de la CEDEAO, le Conseil de sécurité de l’ONU, qui jusque-là était réticent à une intervention militaire guidée par le concept opérationnel présenté par la CEDEAO, vote à l’unanimité la résolution 2085 qui autorise en vertu du chapitre VII de la charte des Nations Unies le déploiement d’une Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), sous conduite africaine. Hop, les réunions des chefs d’état-major se succèdent à un rythme effréné jusqu’à ce que les jihadistes décident de passer à la vitesse supérieure en étendant leur influence au Sud. Sans l’Opération française Serval, le 11 janvier 2013, nous serions tous aujourd’hui en train de gambader en pant culotte avec les barbes à la Ben Laden et sous la menace perpétuelle de la chicotte correctionnelle. Parce que nos hôtes forcés ne blaguent pas du tout avec les préceptes de la religion. Après plusieurs mois de tergiversation, la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) est déployée. Cette mission avait pour mandat dans un premier temps de reconstituer la capacité de l’armée malienne, en étroite coordination avec les autres partenaires internationaux, en prévision de la reconquête du Nord-Mali, tombé aux mains de groupes armés après le coup d’État du 22 mars. Dans un deuxième temps, la mission devra aider les autorités maliennes à reprendre le contrôle du Nord et à réduire la menace posée par les organisations terroristes qui s’y trouvent. La MISMA devait également aider à la sécurisation des institutions maliennes de transition en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel. La vérité est que la crise au Mali, en 2012, a fait peser des doutes légitimes sur les capacités réelles des Forces ouest-africaines à se projeter sur les théâtres d’opérations. Et ce n’est pas en 2020 qu’elles réussiront à opérer le miracle qui n’est jamais venu. Il faut donc changer de musique, parce celle-là, à savoir la montée en puissance de la Force en Attente de la CEDEAO, sonne très faux.

Source : INFO-MATIN

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