Alors que le Mali, a célébré ce 13 juin la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, la situation des albinos n’est pas assez reluisante. Notamment en terme d’insertion socio-professionnelle.
Malgré les nombreuses campagnes d’information et de sensibilisation, le quotidien des personnes atteintes d’albinisme est toujours rythmé par de nombreuses difficultés. Et les personnes atteintes d’albinisme déplorent la lenteur dans le changement des mentalités.
« On ne sait pas que l’albinisme est une question de polyhandicap. Il y a la peau, il y a la vue et il y a les questions de discrimination et de régime social », explique Aboubakhar El Hassane Doumbia, président de l’association pour la promotion et l’insertion sociale de l’enfant atteint d’albinisme. Harouna Diallo, de l’association des personnes atteintes d’albinisme (AMPA) déplore de son côté, les préjugés dont sont victimes les albinos. « ce qui peut limiter leur accès à l’éducation et à l’emploi et aux soins de santé également », dit-il. Mme Koita Minata Samaké, secrétaire chargée aux affaires féminines de l’AMPA dénonce la marginalisation à l’encontre des albinos « Non seulement on interdit aux hommes d’épouser une albinos, mais en même temps, si cela arrive, l’enfant est victime de marginalisation tout comme sa maman ».
Renforcer l’égalité des chances
Parmi ces nombreuses difficultés figure le difficile accès à l’emploi. D’où le choix du thème de cette année « Insertion socio-professionnelle des personnes atteintes d’albinisme ». Selon Fatou Touré, présidente de l’association « Espoir Albinos », les personnes atteintes d’albinisme méritent d’avoir les mêmes chances que les autres.
«Beaucoup de gens pensent qu’une personne atteinte d’albinisme ne peut pas travailler comme une personne à la peau noire. À travers cette journée, on montre aux gens que c’est tout à fait le contraire. Tout ce que la peau noire peut faire, les personnes albinos aussi peuvent le faire », a-t-elle déclaré.
Pour le recrutement à titre exceptionnel dédié aux personnes en situation de handicap, les personnes atteintes d’albinisme se disent minoritaires dans le lot des personnes recrutées. Elles souhaitent l’amélioration de leur quota et la subvention de leurs projets et de certains produits tels que les crèmes solaires pour les élèves. Quant aux crimes rituels dont elles sont victimes, elles demandent aux autorités de redoubler d’efforts pour lutter contre ce phénomène.
