Des rumeurs et les réseaux sociaux ont fait état d’une tentative de coup d’Etat qui aurait échoué dans la nuit du 25 au 26 juin. Des informations contradictoires ont circulé sur le sujet et pour la première fois le ministre porte-parole s’est prononcé officiellement mercredi 1er juillet. Il a reconnu qu’il y a eu des arrestations pour des « actes contraires à la paix ».
Le ministre porte-parole reconnaît que « plus d’une dizaine de personnes ont été déférés pour des actes susceptibles de revêtir la qualification d’acte terroriste », mais il précise que, « rien ne confirme que ces individus s’apprêtaient à perpétrer ce qui se dit ». Et ce qui se dit, c’est qu’il y aurait eu une tentative de coup d’Etat avortée.
Selon nos enquêtes, des militaires, uniquement des hommes de rang ont été arrêtés la semaine dernière. Ils auraient en projet, selon nos informations, de prendre en otage le haut commandement militaire pour montrer qu’il y a malaise dans le pays. Il n’y a pas eu un début d’action avant leur arrestation. Ils ont été infiltrés, épiés et surveillés.
Des civils font partie des personnes interpellées. Me Hervé Sounkpon a assisté un des civils arrêtés. Il s’agit d’un modeste ouvrier poursuivi pour association de malfaiteurs et non dénonciation. L’avocat a obtenu sa libération et l’ouvrier est sous contrôle judiciaire. La commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, la CRIET, a tenu déjà son audience de première comparution, il y en aura d’autres pour aller au fond du dossier. Tous les militaires interpellés ont été placés en détention provisoire.
Source: RFI