Le Burkina Faso, où les attaques terroristes se multiplient depuis le début de l’année, peut compter sur le même soutien militaire français que le Mali voisin, souligne le nouveau commandant de la force française au Sahel Barkhane, le général Frédéric Blachon, dans une interview à l’AFP. En début de semaine la ministre des Armées Florence Parly avait reconnu que la force Barkhane était intervenue au Burkina Faso la semaine dernière, ce qui ne s’était jamais fait auparavant à cette échelle.
La confirmation est venue de la bouche de la ministre des Armées, en visite au Tchad lundi 8 octobre. L’opération Barkhane est bien engagée désormais au Burkina Faso. Florence Parly reconnaît que la force française est venue prêter main-forte aux soldats burkinabè à deux reprises ces derniers jours, dans le nord, mais surtout, et c’est nouveau, dans l’est, dans la région de Pama, dont la forêt est désormais considérée comme un repaire de jihadistes.
« C’est aussi le rôle de Barkhane d’appuyer les forces nationales partout où c’est nécessaire ou là où elles en font la demande », a déclaré la ministre. Le Burkina fait partie la bande sahélo-saharienne (BSS), Barkhane « s’adapte », déclare à Ndjamena le général Frédéric Blachon, le nouveau commandant de la force (COMANFOR) Barkhane. La coopération sécuritaire entre la France et le Burkina toutefois ne date pas d’hier. Les forces spéciales françaises sont stationnées dans ce pays depuis 2010.
En janvier 2016, elles étaient intervenues à la demande des autorités burkinabè lors de la prise d’otage de l’hôtel Splendid et de Capuccino. Plus récemment elles ont été engagées lors de la double attaque contre l’état-major burkinabè et l’ambassade de France le 2 mars dernier. Les services de renseignements français ont ensuite participé activement à la traque et au démantèlement d’une cellule terroriste en lien direct avec l’attaque de Ouagadougou.